à 10h30
marché de SOMMIERES
pour défendre notre école
en chantant !
A Marseille, à Toulouse, à Montpellier, à Paris… les pressions de toute sorte contre les enseignants désobéisseurs s’intensifient et les sanctions financières à leur encontre ne cessent de pleuvoir. Au lieu d’engager le dialogue dans un esprit constructif, les inspections académiques s’enferment dans une répression disproportionnée visant à faire rentrer dans le rang les enseignants qui, en conscience, refusent d’appliquer les dispositifs et les programmes pédagogiques qui remettent en cause le sens profond de leur mission.Malgré cette répression, les enseignants désobéisseurs n’abandonnent pas leurs convictions pour faire vivre, chaque jour, une école de la solidarité et de la réussite pour tous. Ils ont le soutien massif des parents d’élèves. Une caisse de solidarité nationale a été mise en place afin de soutenir les enseignants sanctionnés par des retraits de salaire et leur permettre de ne pas céder. Et ils ne céderont pas !L’heure est grave ! Il est minuit moins cinq dans la nuit où le gouvernement a programmé la mort de l’école de la République. Il n’est pas fatal que cette heure sonne.C’est pourquoi les enseignants en résistance pédagogique appellent solennellement :· les enseignants du primaire à amplifier et à radicaliser le mouvement de résistance au démantèlement de l’école publique, par la désobéissance pédagogique ciblée et affichée.· les syndicats à reprendre à leur compte le mot d’ordre de la désobéissance civile pour faire échec aux lois qui déconstruisent le service public d’éducation.· les parents d’élèves à multiplier les initiatives de protestation et de blocage susceptibles de faire pression sur l’autorité hiérarchique qui reste sourde au dialogue.· les citoyens à exiger un grand débat national et des Etats généraux de l’éducation pour penser l'avenir de l'enseignement public, de la maternelle à l’université.· les élus à s’engager instamment à défendre l'intérêt du peuple, en sauvegardant le système éducatif français.Les enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la destruction de l’école publique et défendre l’intérêt de l’enfant avant tout au sein d’une école du progrès pour tous.Ils appellent à une 3ème journée de la désobéissance dans l’Education Nationale le mercredi 6 mai, après celles du 17 décembre et du 11 mars. A cette occasion, le seuil symbolique des 3 000 enseignants désobéisseurs sera atteint, ce qui représente le plus important mouvement de désobéissance civile que l’Education Nationale ait jamais connu.La victoire est possible si nous le voulons ! A nous de le décider, en pensée et en actes !
Mouvement des enseignants du primaire en résistance
fédérés par le blog Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école
M. le Ministre a beau affirmer que les enseignants désobéisseurs sont sans importance, l'administration de l'éducation nationale continue à sanctionner. Dérangerions-nous quand même ? Je viens de prendre connaissance, par courrier recommandé, du premier écrit que M. l'Inspecteur d'Académie de l'Hérault me fait parvenir. Cette lettre m'informe d'une sanction disciplinaire pour , je cite, avoir « contrevenu à l'application de l'arrêté du 20 octobre 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel relatif au pilotage et à la gestion des élèves de l'enseignement du 1er degré », pour avoir « refusé de transmettre les dossiers des évaluations des élèves de CM2 », et pour avoir « dérogé au devoir de discrétion professionnelle auquel [je suis] tenue ». Me voilà amenée à sortir à nouveau de ma discrétion naturelle. En conscience, comment pourrais-je compléter Base élèves, puisque c'est le traitement automatisé dont il est question, quand les parents des élèves de l'école sont de plus en plus nombreux à me demander de ne pas renseigner les données concernant leurs enfants ? Comment pourrais-je utiliser cette base informatisée quand six organisations nationales (dont la Ligue des droits de l'Homme et la FCPE) demandent à rencontrer M. Darcos à ce propos ? Comment pourrais-je obéir sans hésitation quand l'ONU fait part à l'Etat français de plusieurs interrogations quant à l'usage des données ainsi recueillies ? En conscience, pourquoi exposerais-je les élèves de CM2 de l'école où je travaille à un premier fichage de leurs résultats scolaires alors que nous avons su jusqu'à présent centraliser des résultats anonymes qui permettaient des traitements statistiques à l'échelle nationale, et humains au niveau des écoles ? Pourquoi ferais-je circuler des données informatiques quand la CNIL elle-même n'avait pas rendu d'avis favorable au moment où l'administration pressait les directeurs de saisir ces résultats ? Je n'ai, à ce jour, aucune réponse qui puisse modifier les décisions que j'ai prises. Je vais donc continuer à garder à l'école les données qui concernent l'école, les élèves et leur famille. Malgré les dénégations publiques de M. le Ministre, c'est un mouvement qui se construit, et qui devra être entendu pour que soient données, entre autres, des réponses à ces questions qui mettent en jeu la sérénité indispensable aux apprentissages de chaque enfant au sein de l'école publique française. A Saint Christol, le 16 avril 2009. Isabelle Huchard et aussi un article dans Montpellier journal, avec interview de l'Inspecteur d'Académie, en bon chien de garde d'une insitution chancelante http://www.montpellier-journal.fr/2009/04/desobeissants-une-directrice-decole-sanctionnee.html |
Extrait du discours de JL Nembrini, directeur général de l’enseignement scolaire, du 30 mars :
En revanche, les résultats des écoles, comme ceux des circonscriptions, ne sont pas rendus publics.
Ce sont des informations utiles aux directeurs d’écoles et aux inspecteurs, mais qui resteront à ce niveau. Leur utilisation est strictement pédagogique.
Encore une fois, il s’agit d’améliorer les résultats des élèves, et en aucun cas de classer les écoles.
Je l’ai déjà annoncé, le volume des remontées est suffisamment important pour tirer d’utiles observations.
Nous avons aujourd’hui les résultats anonymes, de plus de 550 000 élèves (très précisément 553 263).
Si tous les résultats exploitables nous étaient parvenus, nous en aurions atteint 700 000 environ.
Compte tenu de l’opposition de certains groupes de professeurs au principe même de cette évaluation, compte tenu aussi de l’ampleur technique d’une telle opération, c’est tout à fait satisfaisant.
Nous disposons d’un peu plus de 78 % du total attendu, ce qui constitue une base suffisante pour permettre le pilotage pédagogique que je viens d’évoquer....
Le pourcentage d’élèves qui sont au niveau attendu ou au-delà, à cette période de l’année, par rapport aux programmes sont 75 % en français et 65 % en mathématiques.
Et en même temps, le nombre d’élèves qui éprouvent de sévères difficultés en français est de 7% : ce sont ces élèves qui seront pris en charge par les enseignants dans le cadre des aides personnalisées. Et qui le sont probablement déjà pour la majorité d’entre eux. S’agissant de la langue française, il faut agir vite et massivement.
En mathématiques, le nombre d’élèves qui éprouvent de sévères difficultés est de 15%.
C’est plus une confirmation qu’une surprise, un gros effort doit être fait pour les mathématiques.
Chaque graphique présenté fait aussi apparaître le pourcentage des élèves qui ont de très bons résultats, et ils sont fort heureusement bien plus nombreux : 45% en français et 35% en mathématiques.
On le voit notre école fait réussir beaucoup d’élèves.
Mais les maîtres, pour assurer à tous la réussite, avaient besoin d’un dispositif efficace de prise en charge des difficultés d’apprentissage. C’est le but de l’aide personnalisée.