mardi 7 juillet 2009

lundi 8 juin 2009

Lettre de soutien d'Hubert Montagner aux professeurs des écoles injustement sanctionnés

Chers Professeurs des écoles,

Il est inacceptable que vous soyez punis par le Ministre et la hiérarchie de l'Education Nationale alors que, par votre décision intelligente et responsable, vous n'avez pas voulu être complice de la nouvelle forme de maltraitance constituée par le temps de soutien après la classe, dit aide personnalisée, qui doit être consacré obligatoirement aux apprentissages dits fondamentaux (français, calcul, mathématique).

Mieux que quiconque, vous savez en effet que, à la fin du temps scolaire, les enfants en difficulté sont épuisés, enfermés dans leurs peurs, échecs, blocages et inhibitions, dans leur anxiété, leurs angoisses ... surtout lorsqu'ils se projettent dans le retour à la maison alors que leur milieu familial est en souffrance. Beaucoup le sont déjà au début de l'après-midi ou même, pour les plus fragiles, vulnérables et démunis, dès la fin de la matinée comme le montre l'observation des enfants accueillis dans les écoles de ZEP. Seuls les enfants qui vivent au quotidien dans la sécurité affective, sans déficits de sommeil et sans comportements "perturbés" et/ou "perturbateurs", peuvent être suffisamment vigilants, attentifs, réceptifs et disponibles au cours de l'après-midi pour capter et traiter les messages du maître, et ainsi se réaliser pleinement comme élèves. Et encore, pas tous les jours selon les fluctuations de leurs équilibres physiologiques, émotionnels, affectifs, sociaux et cognitifs. Tous ont envie de changer de « planète » à 16h.30. La très grande majorité des enseignants … également.

Votre refus d'enfermer après la classe les élèves en difficulté dans des situations d'apprentissage formel qui vont aggraver leurs difficultés, est une prise de responsabilité humaniste et civique qui vous honore. Elle montre la voie pour que les enfants en difficulté ne soient pas encore plus épuisés, démotivés ... et finalement, au fil des jours, psychologiquement et intellectuellement détruits par la journée la plus longue du monde (six heures de temps contraint).

« L'addition » quotidienne de l'aide personnalisée aux enfants en difficulté scolaire augmente encore la durée de la journée scolaire la plus longue du monde … en particulier pour ceux qui peinent à mobiliser leurs ressources intellectuelles afin de comprendre et d'apprendre, et aussi pour les enseignants eux-mêmes. Comment peut-on penser qu'une aide après la classe, fût-elle personnalisée, puisse être utile ou efficace pour les élèves dont la fatigue, le manque de vigilance et d'attention, et l'absence de motivation sont évidents à 16h.00, souvent dès le début de l'après-midi ou même à la fin de la matinée (c'est évident dans les écoles des ZEP) quand ils sont « installés » dans l'échec scolaire ?

Les dégâts viennent s'ajouter aux dégâts générés par l'accroissement de la pression intellectuelle et relationnelle avec le poids augmenté au quotidien de la fréquence et de la durée des apprentissages dits fondamentaux, dans le cadre combiné d'une semaine ramené arbitrairement à quatre jours (il faut faire en quatre jours ce qui était fait en quatre jours et demi) et de nouveaux programmes imbéciles. Il n'y a plus de temps de décompression et de respiration au cours de la journée alors qu'il est indispensable pour que tous les enfants, surtout ceux qui sont en difficulté, puissent récupérer au moins un peu de leurs fatigues psychologiques et intellectuelles, et restaurer peu ou prou leurs capacités d'attention, de concentration intellectuelle et de traitement de l'information. Il n'y a plus assez de temps pour que les enfants puissent libérer leurs émotions, leurs sensibilités, capacités et intelligences cachées, ainsi que la richesse de leur imaginaire, pourtant évidentes lorsqu'il s'engagent dans les arts plastiques, le chant choral, la narration, la découverte de la nature, les particularités de la vie végétale et animale, l'histoire captivante de nos ancêtres et du monde, les modes de vie dans les différentes cultures humaines ... Les enfants apprennent aussi bien le français, ou mieux, au cours de ces temps de diversification et de découverte que dans les situations d'apprentissage formel et explicite de la langue. Bien évidemment, les enseignants le savent. Les Professeurs des écoles ont donc raison de proposer l'un ou l'autre de ces champs de découverte et de plaisir au cours de la demi-heure d'aide personnalisée, alors que leurs élèves sont « intellectuellement plus que saturés ».

Les Scandinaves sont horrifiés.

En imposant sans concertation la semaine de quatre jours, l'augmentation délirante du poids des "fondamentaux" et le soutien accordé après la classe aux enfants en difficulté, le Ministre et la hiérarchie de l'Education Nationale déshumanisent l'école, accroissent les inégalités et injustices sociales, en conduisant un nombre croissant d'enfants à s'enkyster dans "le désamour" pour l'école et son rejet, et ainsi plus ou moins progressivement dans la marginalité sociale. Ce "système" aberrant et "concentrationnaire" stigmatise les familles qui cumulent les difficultés personnelles, morales, familiales, sociales et culturelles. C'est une honte pour notre pays ... en principe l'un des berceaux des Droits de l'Homme. Les étrangers que je rencontre ne comprennent pas ce "système". On n'aurait pas agi autrement si on avait voulu pérenniser une école à plusieurs vitesses dans laquelle les plus fragiles, vulnérables et démunis ne peuvent même pas passer la première vitesse, et s'engager avec confiance dans le désir de comprendre et d'apprendre faute de pouvoir enclencher les vitesses supérieures qui permettent d'accéder aux différents niveaux des savoirs et des connaissances.

Aucun pays au monde n'a institué une journée scolaire aussi pénalisante pour les enfants en difficulté dans le cadre d'une semaine qui n'en est pas une : deux jours scolaires (lundi et mardi), un jour non scolaire (mercredi : peut-on encore le justifier par la catéchèse, prévue le jeudi il y a trente ans ?), deux jours scolaires (jeudi et vendredi), et deux jours de week-end. Dans ce cadre, tout le monde sait que le lundi est un jour très perturbé et perturbant (beaucoup d'enfants sont somnolents, en tout cas non vigilants et/ou agités). Quelle illusion et/ou quel manque d'honnêteté de penser qu'une demi-heure supplémentaire d'aide personnalisée après la classe, notamment le lundi, puisse faciliter la maîtrise du français, du calcul et des mathématiques en situation d'apprentissage formel. Tous les enseignants savent que c'est une mission impossible.

Le tribunal incontournable de Histoire retiendra que l'actuel Ministre de l'Education Nationale, ses conseillers patachons et idéologues, et sa hiérarchie vassalisée ont institué un système de maltraitance, de stigmatisation, de culpabilité et d'exclusion implicite qui déshonore notre pays et notre nation.

Il n'y a jamais eu autant d'Inspecteurs d'Académie révoqués qu'en 2008-2009 alors que leur "'faute" a été d'entendre et d'essayer de comprendre la décision et le désarroi des enseignants, notamment ceux que l'on dit « désobéisseurs ». Les informations qui "remontent du terrain" montrent toutes qu'il n'y a jamais eu autant d'enfants épuisés et déboussolés, et aussi d'enseignants exténués, stressés, démoralisés et culpabilisés par les échecs persistants des élèves les plus fragiles, vulnérables et démunis. Les lettres qu'ils adressent à leurs édiles, souvent le ou la maire, sont pathétiques et souvent bouleversantes. La porte est béante pour la consommation accrue de somnifères, calmants, psychotropes ... des enfants, de leurs parents inquiets ou désespérés et de leurs maîtres ... qui perdent confiance dans leurs compétences. Faut-il préciser que les Français sont déjà les plus grands consommateurs de ces molécules !

Par leur refus, les « désobéisseurs » sauvegardent la dignité de l'école. Merci.

Le présent courriel peut être diffusé sans retenue.

Avec toute ma solidarité,

Hubert Montagner

Professeur des Universités en retraite

Ancien Directeur de Recherche à l'INSERM

Ancien Directeur de l'Unité de recherche « Enfance Inadaptée de l'INSERM

lundi 1 juin 2009

Sanctions : réagissons !

Erwan Redon, désobéisseur de Marseille risque la révocation.
Il y a une CAPD disciplinaire le 7 juillet à Marseille.

Un site pour le soutien d'Erwan a été ouvert :

http://soutienerwanredon.org/

dimanche 24 mai 2009

Dépôt collectif de plaintes de parents d'élèves


Dans le cadre de la lutte contre Base élèves, un dépôt collectif de plaintes de parents d'élèves (plainte contre X) a été fait aujourd'hui mercredi 27 mai.

158 plaintes déposées dans l'Hérault, 134 plaintes au TGI de Montpellier et 24 au TGI de Béziers.

Un nouveau dépôt collectif de plaintes aura lieu le 24 juin... Parlez-en autour de vous!


mardi 19 mai 2009

Discours d'Alain Refalo au Plateau des Glières le 17 mai

Dimanche 17 mai, au plateau des Glières en Haute-Savoie, devant 4 000 personnes rassemblées à l'invitation de l'association Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui, plusieurs personnalités de la Résistance, dont Raymond Aubrac, Stéphane Hessel et Walter Bassan, ainsi que le Dr Michaël Guyader et Alain Refalo se sont exprimées pour témoigner des valeurs communes qui les animent dans les combats pour la justice, la solidarité et la dignité humaine.

Ce rassemblement citoyen / pique-nique intitulé "Paroles de résistance" est organisé chaque année pour refuser la récupération politicienne des combats et des valeurs de la Résistance par le chef de l'Etat ainsi que pour célébrer les valeurs de fraternité et de solidarité du programme du Conseil National de la Résistance (CNR).

L'intégralité de l'intervention d'Alain Refalo, ici :
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1281977.html

lundi 18 mai 2009

Je suis prof et je désobéis

Sortie du livre de Bastien Cazals, aux éditions Indigène ce jeudi 21 mai :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-31586525.html

Communiqué de presse FCPE Paris

BRUITS ET FUREUR


La FCPE Paris présente « Bruits et Fureur » avec Valérie Pécresse et Xavier Darcos . C’est
l’histoire d’un homme et d’une femme qui, investis d’une mission par le grand chef de la tribu, ont décidé par diverses actions de casser l’école et l’université. Rien ne les arrête, ni les cris des anciens acteurs du MEN, Jacques Lang et François Bayrou, ni les protestations des parents, des élèves et des enseignants. Leur décision est irréversible, l’objectif est de livrer rapidement, de la Maternelle à l’Université, le service public d’éducation à la sphère du privé.

Mais ce n’est pas un film, c’est la triste réalité.

Les réformes passent. L'école, de la maternelle à l’université, et les IUFM trépassent. Depuis, plus d’un an, les mobilisations se succèdent, sous différentes formes, sans pour autant obtenir satisfaction, mis à part quelques reculs partiels. Elles en appellent d'autres, de plus grande ampleur, pour pouvoir imposer le retrait de ces contre-réformes. Surtout, elles nécessitent la mise en avant d'un autre dessein pour l'avenir de l'école publique, d'un autre projet politique pour l'éducation nationale, pour l'avenir de nos enfants.

C'est maintenant que nous devons, la communauté scolaire, tous ensemble nous retrouver pour faire échec à la politique mise en place. L’école n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise. Cette politique libérale se traduit par des résultats immédiats et pénalisants pour nos enfants : suppressions de postes, suppression d’heures d’enseignement, disparition des réseaux d’aides, mise en cause de la maternelle, programmes surchargés et rythmes scolaires inadaptés, suppression de la carte scolaire, mise en compétition des établissements, fragilisation de l’enseignement professionnel, atteintes à la formation des enseignants et menaces constantes. L’école n’est pas une charge à réduire, c’est un investissement pour l’avenir. Tous les enfants sont éducables sans discrimination ni concurrence et ont droit à une école de qualité, dans tous les quartiers.



dimanche 17 mai 2009

Happening au conseil municipal de Montpellier


Madame la maire nous reçoit ce jeudi 28 mai à 17h30.

mercredi 13 mai 2009

EVALUATIONS CE1 : au feu !


Les évaluations CE1 sont en vente libre (livrets maître et élève) sur :

http://www.darcos-demission.org/

Elles sont analysées et commentées ici :
pour le français
http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article288
pour les maths
http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article292

Elles seront passées à partir du 25 mai dans les classes.

Ci-dessous ma lettre de refus, en souhaitant que d'autres parents se mobilisent à leur tour contre cet échec programmé de nos enfants.


Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,


Cela fait des mois que parents et enseignants se sont organisés en collectifs, ouverts et non-violents, et tentent de faire entendre leur voix face aux réformes dans l'Education Nationale.

Au printemps 2008 déjà, nous avions manifesté nos peurs quant à la mise en place de nouveaux programmes jugés majoritairement inadaptés par les enseignants lors d'une consultation nationale dont vous n'avez tenu aucun compte.

En janvier 2009, les évaluations nationales CM2 ont cristallisé de nombreuses inquiétudes autour du chemin dangereux que notre système éducatif empruntait. Une fois de plus, vous ne les avez pas écoutées. L'affaire commençant à faire grand bruit, des menaces ont été brandies dans les écoles, des sanctions sont tombées. Quelques radicaux, disiez-vous, et les médias de relayer.

L'école est notre bien public à tous et c'est pourquoi nous la défendons sans compter. Elle est le bien de nos enfants, mais où se trouve l'intérêt des enfants dans toutes ces réformes ?

Où est l'intérêt de mon fils, Simon, de passer ces évaluations nationales ?

Où est l'intérêt de Simon, élève appliqué, de passer des évaluations sur des compétences qu'il n'a pas encore travaillées ou qu'il n'a pas encore assimilées ?

Où est l'intérêt de Simon, bon élève, de passer des évaluations dont la correction ne le notera qu'avec des O ou des 1 ?

Où est l'intérêt de Simon, élève de sept ans, de passer des évaluations nationales chronométrées dont les résultats seront rendus publics ?

Où est l'intérêt de Simon, de passer des évaluations dont les résultats le positionneront dans une tranche plutôt solide quand son copain aura des compétences fragiles et dans un département performant quand l'académie de sa cousine ne le sera pas ?

Où est l'intérêt de Simon, élève parfois angoissé, de passer des évaluations, dont les résultats seront figés dans un livret qui le suivra toute sa scolarité ?

Où est l'intérêt de Simon, élève curieux, de passer des évaluations pendant une semaine quand les nouveaux programmes ne lui laissent déjà que peu de temps pour étudier autre chose que le français et les mathématiques ?

En vérité, je vous le dis, Monsieur le Ministre, Simon n'a aucun intérêt dans ces évaluations et c'est pourquoi il ne les passera pas.

Pendant cette semaine banalisée, Simon va lire, compter, observer, supposer, douter. Il va aussi jouer, s'ennuyer, courir, tomber. Mais ces apprentissages, il ne les fera pas dans sa classe et croyez que je le regrette. J'ai une trop haute estime de l'école et de ses maîtres pour les laisser caricaturer en une mécanique élitiste et rentable.

Refuser aujourd'hui de soumettre mon enfant à une pression et à un échec aussi certains qu'inutiles fait partie du combat que je mène, avec des milliers d'autres citoyens de la coordination Ecole en danger, pour défendre une école publique dans laquelle tous les élèves trouveraient leur place, à leur rythme, avec des enseignants formés et respectés.

Des réformes sont nécessaires, mais elles ne devront se faire que dans la concertation avec tous les acteurs et dans le seul intérêt de l'enfant. Je souhaite vivement qu'un dialogue réel s'installe et je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes salutations citoyennes.

mardi 12 mai 2009

un ptit SLAM pour la lutte

"Education nationale" slamé par Grand Corps Malade
le clip est ici :

http://www.grandcorpsmalade.com/accueil.htm

LETTRE OUVERTE AUX DIRECTRICES ET DIRECTEURS D’ÉCOLES ET AUX EQUIPES ENSEIGNANTES

Ce courrier a pour objet d'informer les enseignants, les directrices et les directeurs d'école, du fait que de nombreuses plaintes sont actuellement déposées dans toute la France contre Base élèves et de leur rappeler leur responsabilité dans la collecte des données enregistrées dans Base élèves (BE1D) et la Base nationale des identifiants élèves (BNIE).

Nous vous rappelons en quelques mots que Base élèves (BE1D), l'Identifiant National Elèves (INE) et la Base nationale des identifiants élèves (BNIE) sont plus que de simples outils de gestion des élèves. Ils permettent de retracer les parcours scolaires, peuvent être exploités par d'autres administrations sous couvert du secret partagé, ouvrent la porte à de multiples interconnexions futures, et mettent en place un dispositif de fichage et de traçage des citoyens dès l’âge de trois ans, sans évaluation des conséquences, sans débat, dans un contexte de plus en plus sécuritaire où les fichiers et les connexions entre fichiers se multiplient de manière inquiétante, et sont mis en place sous la menace et les sanctions.

Enseignants, Directrices et Directeurs d'école,

Le CNRBE (Collectif National de Résistance à Base Elèves) tient à vous informer qu’il a initié avec le SAF (Syndicat des Avocats de France) la mise en œuvre d’une plainte pénale contre X déposée par des parents, qui répertorie les différentes atteintes aux lois et conventions relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l’Homme et de l’enfant, dans le cadre de la mise en place de Base élèves. De nombreuses plaintes ont été déposées dans plusieurs villes de France. Les parquets de Marseille et de Millau ont ouvert une enquête préliminaire confiée aux services de police ou de gendarmerie. Il est fort probable qu’une enquête soit ouverte dans chaque ville où les plaintes ont été déposées.

Cette plainte ne vise pas les directrices et directeurs d’écoles. On peut d’ailleurs y lire :
« Dans le cadre de vos investigations, vous pourrez utilement interroger les Ministres de l’Education Nationale, les recteurs d'académie du ressort, les inspecteurs d'académie du ressort et les inspecteurs de l'éducation nationale responsables de la collecte illégale des données en question au cours de toutes ces années et de poursuivre les responsables dans les limites des règles de la prescription.
Il va de soi que les directeurs d’école ne pourront être pénalement responsables de ces agissements auxquels ils ont participé sous la contrainte de leur hiérarchie et sous la menace des sanctions qui ont parfois même été prises pour les plus courageux d’entre eux.
Ils sont protégés de toute poursuite pénale par application des articles 122-2 et 122-4 du code pénal. »

Cependant, il est de notre devoir de vous rappeler qu'en saisissant des données dans Base élèves, de nombreux directeurs et directrices d’écoles participent à une collecte illégale de données à caractère personnel :

1°) La collecte des données s’est effectuée et s’effectue encore souvent en l’absence d’information donnée aux enfants, parents et à leurs proches, en méconnaissance de l’article 6 de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, qui prévoit que :
« Un traitement ne peut porter que sur des données à caractère personnel qui satisfont aux conditions suivantes :
1° Les données sont collectées et traitées de manière loyale et licite ; »

2°) L’article 32 de cette même loi prévoit :
« I. - La personne auprès de laquelle sont recueillies des données à caractère personnel la concernant est informée, sauf si elle l'a été au préalable, par le responsable du traitement ou son représentant :
1° De l'identité du responsable du traitement et, le cas échéant, de celle de son représentant ;
2° De la finalité poursuivie par le traitement auquel les données sont destinées ;
3° Du caractère obligatoire ou facultatif des réponses ;
4° Des conséquences éventuelles, à son égard, d'un défaut de réponse ;
5° Des destinataires ou catégories de destinataires des données ;
6° Des droits qu'elle tient des dispositions de la section 2 du présent chapitre ;
Lorsque de telles données sont recueillies par voie de questionnaires, ceux-ci doivent porter mention des prescriptions figurant aux 1°, 2°, 3° et 6°. »

Le Ministère de l’Education Nationale n’a pas assuré l’information des enfants, des parents et des proches selon les dispositions prévues dans cet article.

3°) Des données à caractère personnel, qui seront conservées pendant 35 ans, ont été collectées dans Base Elèves et la Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE), à partir des fiches de renseignements ordinaires de rentrée qui ne mentionnaient pas le traitement informatique, puis à partir de fiches de renseignements qui ne mentionnaient ni les finalités du traitement, ni le caractère obligatoire ou facultatif des réponses, ni les destinataires (maire, inspecteur de circonscription et inspecteur d’académie), ni les droits d’accès auprès de l’IEN et de l’IA.

4°) Les fiches de renseignements prévues par le MEN à remplir par les parents pour l’année scolaire 2008/2009 comportent de nombreuses irrégularités :
- Elles ne contiennent aucune mention relative au traitement BNIE.
- Elles ne font pas apparaître le partage des données avec l’inspecteur de circonscription et l’Inspecteur d’Académie et elles précisent même dans la première ligne «informations utiles à la gestion du directeur d’école ».
- Elles ne mentionnent pas toutes les finalités du traitement, dont les recherches d’enfants par exemple figurant pourtant dans la déclaration à la CNIL du 24 décembre 2004 visée dans l’arrêté du 20 octobre 2008.
- Elles limitent au directeur d’école la possibilité de faire valoir le droit d’accès, sans mentionner la possibilité de droit d’accès auprès de l’IEN de la circonscription ou auprès de l’IA, alors que l’article 8 de l’arrêté la mentionne.
- Aucune information n’est assurée pour les proches des enfants dont les données à caractère personnel sont susceptibles d’être traitées dans Base Elèves, « personnes à appeler en cas d’urgence et/ou autorisées à prendre l’enfant à la sortie ».

5°) En cette période d’inscriptions en vue de la rentrée 2009, les fiches de renseignements sont distribuées aux parents et certaines ne mentionnent toujours pas les finalités du traitement, ni le caractère obligatoire ou facultatif des réponses, ni les destinataires des données, ni les droits d’accès auprès de l’IEN et de l’IA. Sont aussi distribuées d'anciennes fiches qui ne mentionnent pas le traitement informatique et qui ne peuvent pas être utilisées pour renseigner Base Elèves.

Le Collectif National de Résistance à Base Elèves a souhaité vous communiquer tous ces éléments afin que vous puissiez mesurer de quelle manière l'administration vous implique dans cette collecte illégale de données à caractère personnel.

Aux regards des différents articles de loi susmentionnés, nous vous proposons des arguments à faire valoir pour refuser de participer à une collecte illégale de données à caractère personnel, même si cela est contradictoire avec les directives de votre hiérarchie.

Vous pouvez aussi, si vous êtes Directrice ou Directeur d'école, rejoindre les 190 directrices et directeurs d’écoles signataires de l’appel à la résistance citoyenne contre le fichage des enfants.
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2964

Cordialement,
Le Collectif National de Résistance à Base Elèves, le 7 mai 2009.
base-eleves@orange.fr
http://retraitbaseeleves.wordpress.com

dimanche 10 mai 2009

un long documentaire sur la désobéissance

édition de samedi 9 mai du 12/13 de France 3 régions, documentaire de M.Beaumel sur la désobéissance

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c34b_1214part1&video_number=0

On fiche nos enfants, ne nous en fichons pas !


Officiellement, le système Base-élèves n’est qu’un outil de gestion qui permettrait une meilleure communication entre les administrations. En fait, ce système pose de nombreux problèmes, concernant notamment la nature des informations fichées, l’accessibilité à ces fichiers, la sécurité ...
Une chose est certaine : tout abandon d’une parcelle de liberté est définitif. La protection des données, c’est comme l’environnement et la biodiversité : ce qui est peu à peu grignoté ne se reconstitue jamais.

Portons plainte contre Base-élèves
Malgré l’opposition et la mobilisation de nombreux directeurs, parents et citoyens contre la base élèves, malgré le blocage de formations de directeurs au logiciel B.E, les nombreuses prises de position des élus, l’administration continue à vouloir imposer ce fichage des enfants, décidé sans la moindre consultation, ni avec les parents, ni avec les instituteurs. Les directeurs d’école récalcitrants sont sanctionnés et d’autres, harcelés, menacés, cèdent aux pressions et renseignent Base-élèves souvent contre l’avis d’une partie ou de la totalité des parents concernés. Ignorés et méprisés dans nos droits et revendications, il est temps que nous entamions une action en justice. Conseillés et soutenus par des hommes de loi et notamment par le Syndicat des Avocats de France, nous avons répertorié les différentes atteintes aux lois et conventions relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l’Homme et de l’enfant. Cette plainte pénale contre X déposée par des parents
« simultanément » dans toute la France permettra enfin de faire entendre notre voix !

plus d'informations sur : http://chrbe.free.fr/





vendredi 8 mai 2009

Midi Libre

Édition du vendredi 8 mai 2009
DR

St-Christol Les parents portent plainte contre Base élèves

À l'appel du collectif parents enseignants du bassin de Lunel, une réunion s'est tenue mardi soir à la mairie de Saint-Christol. Il s'agissait d'informer les enseignants et les parents d'élèves sur les modalités d'un dépôt collectif de plainte contre X concernant la mise en oeuvre du fichier Base élèves. Isabelle Huchard, la directrice de l'école communale, s'exprimant à titre de citoyenne et de parent d'élèves, rappelait l'opposition de nombreux parents et enseignants à ce système de fichage systématique et centralisé des enfants voulu par l'Éducation nationale.
Au-delà du bassin de Lunel, le mouvement de contestation s'étend maintenant à toute la France. Dans l'Hérault, le collectif de résistance à Base élèves appelle les parents à signer le modèle de plainte et à le déposer auprès du parent référent le plus proche. Pour que l'impact de ces plaintes soit le plus important, un dépôt collectif auprès des tribunaux de grande instance de Béziers et de Montpellier aura lieu simultanément le mercredi 27 mai.
Au niveau national, le collectif de résistance à base élèves (CNRBE), conseillé et soutenu par des hommes de loi et notamment par le syndicat des avocats, a répertorié les différentes atteintes aux lois françaises et internationales relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l'homme et de l'enfant. Cette plainte pénale contre X déposée par les parents simultanément dans toute la France permettra de faire entendre la voix des parents et enseignants.


Collectif parents enseignants du bassin de Lunel : http://collectifparentssg.blogspot.com
Collectif héraultais de résistance à base élèves : http://chrbe.free.fr
Collectif national de résistance à base élèves : http://retraitbaseeleves.wordpress.com

jeudi 7 mai 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE


COORDINATION NATIONALE
ECOLE EN DANGER
DIMANCHE 17 MAI 2009
« Ils veulent couler l’école,
Remettons-la à flot ! »


Depuis de nombreux mois, des collectifs de salariés de l’éducation et parents, mobilisés dans plus d’une cinquantaine de départements, luttent contre les réformes Darcos et Pécresse et pour un service public d’éducation de qualité pour tous.
Feignant de ne dénombrer que trois mille enseignants en résistance, qu’il assimile à « un noyau radicalisé et brutal », le gouvernement nie l’ampleur et la spécificité du mouvement de contestation (notamment sa durée et sa composition qui dépasse les préoccupations corporatistes).
Après les journées nationales d’actions du mardi 10 mars et du jeudi 2 avril, la Coordination nationale Ecole en Danger (réunie en 4° AG nationale le 18 avril à Chenôve) appelle à une nouvelle journée de mobilisation le dimanche 17 mai afin de permettre à chacun d’afficher son soutien au service public d’éducation.
Dans toute la France, seront organisés des rassemblements et pique-niques à proximité des plans d’eau, afin de montrer au gouvernement que ne nous sommes pas près de enoncer à un service d’éducation de qualité pour tous et que nous continuerons à ensibiliser la population sur la gravité des attaques portées contre l’école, de la maternelle à l’université, à travers les réformes Darcos et Pécresse.

Avec leurs réformes, Darcos et Pécresse veulent couler l’école, remettons-la à flot !

Pour plus d’informations : http://ecoleendanger.17mai.over-blog.com

mercredi 6 mai 2009

à chacun son mode d'action

  • démarche juridique avec la plainte contre Base élèves
Pour + d'infos, vous pouvez vous connecter sur le tout nouveau site
Collectif Héraultais de Résistance à Base Eleve
http://chrbe.free.fr.
et rendez- vous à St- Christol ce mercredi vers 18h30 à la mairie pour une réunion explicative qui répondra à toutes vos questions.

  • raz-de-marée électronique pour l'opération escargot
http://www.operation-escargot-electronique.net/

  • nouvelle pétition pour sauver l'enseignement PUBLIC de la maternelle à l'université
http://www.sauvonslenseignementpublic.fr/

mardi 5 mai 2009

LETTRE d'Hubert Montagner ADRESSÉE À UNE PROFESSEURE DES ÉCOLES D’INDRE ET LOIRE sanctionnée

Le 5 mai 2009
Chère Madame,
je vous remercie vivement pour votre courriel du 2 mai 2009.
Il est inacceptable que vous soyez punis par le Ministre et la hiérarchie de l’Éducation nationale alors que, par votre décision intelligente et responsable, vous n’avez pas voulu vous rendre complices de la nouvelle forme de maltraitance constituée par le temps de soutien obligatoire après la classe. C’est une prise de responsabilité humaniste et civique qui vous honore. Elle montre la voie pour que les enfants en difficulté ne soient pas encore plus épuisés, démotivés... et finalement psychologiquement et intellectuellement détruits par la journée la plus longue du monde (six heures de temps contraint pour toutes les classes d’âges de l’école primaire). En effet, vous savez mieux que le Ministre et l’Inspecteur d’Académie les dégâts supplémentaires que constitue un soutien scolaire après la classe pour les enfants en difficulté, en particulier ceux que l’on enferme sous l’étiquette de l’échec scolaire. Ils viennent s’ajouter aux dégâts générés par l’accroissement de la pression intellectuelle et relationnelle avec le poids augmenté au quotidien de la fréquence et de la durée des apprentissages dits fondamentaux, dans le cadre combiné d’une semaine ramenée arbitrairement à quatre jours (il faut faire en quatre jours ce qui était fait en quatre jours et demi) et de nouveaux programmes imbéciles. Il n’y a plus de temps de respiration au cours de la journée alors qu’il est indispensable pour que tous les enfants, surtout ceux qui sont en difficulté, puissent récupérer de leurs fatigues psychologiques et intellectuelles, et restaurer peu ou prou leurs capacités d’attention, de concentration intellectuelle et de traitement de l’information. Il n’y a plus assez de temps pour que les enfants puissent libérer leurs émotions, leurs sensibilités, capacités et intelligences cachées, ainsi que leur imaginaire lorsqu’ils s’engagent dans les arts plastiques, le chant choral, la narration, la découverte de la nature, les particularités de la vie végétale et animale, l’histoire captivante de nos ancêtres et du monde, les modes de vie dans les différentes cultures humaines... Les enfants apprennent aussi bien le français, ou mieux, au cours de ces temps de diversification et de découverte que dans les situations d’apprentissage formel et explicite de la langue. Bien évidemment, les enseignants le savent.
Si on prend le cours préparatoire comme exemple, aucun enfant de six à sept ans ne peut accepter d’être au quotidien en situation de contrainte intellectuelle et relationnelle pendant deux heures trente minutes pour l’apprentissage du français (10 heures pour la semaine) et une heure quinze pour le calcul et les mathématiques (5 heures par semaine). Les Scandinaves sont horrifiés.
À 16 heures, les enfants en difficulté sont épuisés, enfermés dans leurs peurs, blocages et inhibitions, dans leur anxiété, leurs angoisses... surtout lorsqu’ils se projettent dans le retour à la maison alors que leur milieu familial est en souffrance. Ils le sont déjà au début de l’après-midi ou même, pour les plus fragiles, vulnérables et démunis, dès la fin de la matinée comme le montre l’observation des enfants accueillis dans les écoles de ZEP. Seuls les enfants qui vivent au quotidien dans la sécurité affective, sans déficits de sommeil et sans comportements “perturbés” et/ou “perturbateurs”, peuvent être suffisamment vigilants, attentifs, réceptifs et disponibles au cours de l’après-midi pour capter et traiter les messages du maître, et ainsi se réaliser comme élèves. Et encore, pas tous les jours selon les fluctuations de leurs équilibres physiologiques, émotionnels, affectifs, sociaux et cognitifs.
En imposant sans concertation la semaine de quatre jours, l’augmentation délirante du poids des “fondamentaux” et le soutien accordé après la classe aux enfants en difficulté, le Ministre et la hiérarchie de l’Éducation nationale déshumanisent l’école, accroissent les inégalités et injustices sociales, en conduisant un nombre croissant d’enfants à s’enkyster dans le “désamour” pour l’école et son rejet, et ainsi plus ou moins progressivement dans la marginalité sociale. Ce “système” aberrant et “concentrationnaire” stigmatise les familles qui cumulent les difficultés personnelles, morales, familiales, sociales et culturelles. C’est une honte pour notre pays... en principe l’un des berceaux des Droits de l’Homme. Les étrangers que je rencontre ne comprennent pas ce “système”. On n’aurait pas agi autrement si on avait voulu pérenniser une école à plusieurs vitesses dans laquelle les plus fragiles, vulnérables et démunis ne peuvent même pas passer la première vitesse, et s’engager avec confiance dans le désir de comprendre et d’apprendre faute de pouvoir enclencher les vitesses supérieures qui permettent d’accéder aux différents niveaux des savoirs et des connaissances.
Le tribunal incontournable de l’Histoire retiendra que l’actuel Ministre de l’Education Nationale, ses conseillers patachons et idéologues, et sa hiérarchie vassalisée ont institué un système de maltraitance, de stigmatisation, de culpabilité et d’exclusion implicite qui déshonore notre pays et notre nation.
Il n’y a jamais eu autant d’Inspecteurs d’Académie révoqués qu’en 2008-2009 alors que leur “faute” a été d’entendre et d’essayer de comprendre la décision et le désarroi des enseignants. Les informations qui “remontent du terrain” montrent toutes qu’il n’y a jamais eu autant d’enfants épuisés et déboussolés, et aussi d’enseignants exténués, stressés, démoralisés et culpabilisés par les échecs persistants des élèves les plus fragiles, vulnérables et démunis. Les lettres qu’ils adressent à leurs édiles, souvent le ou la maire, sont pathétiques et souvent bouleversantes. La porte est béante pour la consommation accrue de somnifères, calmants, psychotropes... des enfants, de leurs parents inquiets ou désespérés et de leurs maîtres... qui perdent confiance dans leurs compétences. Les Français sont déjà les plus grands consommateurs de ces molécules !
Par votre refus, vous sauvegardez la dignité de l’école. Merci.
Je suis prêt à vous défendre en tous lieux et devant quiconque, y compris devant les tribunaux si une action judiciaire devait être décidée.
Vous pouvez diffuser sans retenue tout ou partie du présent courriel.

Bien à vous
Hubert Montagner


d'autres articles d'Hubert Montagner, Psychophysiologiste, Professeur des Universités en retraite, ancien Directeur de Recherche à l’INSERM

au sujet des rythmes scolaires
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/09/Montagner_rythmesscolaires.aspx

au sujet de la maternelle (réaction au rapport Bentolila)
http://dp.over-blog.com/article-17245289.html

lundi 4 mai 2009

Happening au conseil municipal de Montpellier

Une douzaine de membres des collectifs parents-enseignants de l'Hérault se sont retrouvés aujourd'hui, lundi 4 mai, pour rendre visible notre lutte contre les réformes Darcos auprès de nos élus.
Alors que l'assemblée faisait le point sur l'ordre du jour, une banderole "Ecole en danger" a été déployée et les gilets jaunes se sont découverts.
Après des regards étonnés, le directeur de cabinet de la maire est venu nous assurer qu'un rendez-vous nous serait donné prochainement et que l'avenir de l'école publique serait mis à l'ordre du jour du prochain conseil municipal.
La maire a ensuite pris la parole pour nous assurer de son soutien.
Nous leur avons remis la motion ci-dessous et souhaitons un positionnement clair de leur part, ainsi que des actes, après ces (belles) paroles.

Motion adressée aux élus de Montpellier
Motion des collectifs « parents/enseignants en colère ».

Les enseignants, les parents d’élèves, les membres du RASED,

Considérant
la politique de démantèlement de l’Education Nationale dans le cadre de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques)
la suppression massive de postes d’enseignants (13500 à la rentrée 2009), d’enseignants spécialisés des RASED (1500),
la gestion programmée des remplaçants par une agence privée,
la mise en place du service minimum d’accueil,
le regroupement administratif de plusieurs écoles (EPEP),
la suppression des IUFM...
les menaces qui pèsent sur l’école maternelle avec la mise en place de jardins d’éveil pour les 2/3 ans

Affirment
que nous assistons à la plus grande casse du système éducatif, jamais connue depuis que J. Ferry a rendu l’école publique, obligatoire, gratuite et laïque
que mépriser les enjeux prioritaires de l’éducation nationale est une grave erreur sociale et économique, surtout en période de crise
que les enseignants et les parents d’élèves sont décidés à obtenir les moyens nécessaires pour que les élèves bénéficient d’un enseignement de qualité aussi bien en maternelle qu’en élémentaire
que l’école n’est pas une marchandise

Condamnent
la politique de rupture, de régression et de casse de l’école menée par le gouvernement dans le but de démanteler le service public de l’éducation
les propos inacceptables du ministre de l’éducation nationale vis-à-vis des enseignants de l’école maternelle
la vision comptable de l’école

VOUS demandent en tant qu’élu :

d’entreprendre auprès des instances de l’éducation nationale toutes les démarches possibles afin :

de soutenir les enseignants et les parents d’élèves dans leurs actions et de s’opposer aux fermetures de postes prévues pour la rentrée 2009
de faire barrage à ces divers projets de démantèlement de l’école publique, gratuite et laïque
de vous joindre à la résolution de l’AMF (Association des Maires France) prise lors de son 91éme congrès, notamment sur la partie III 1) concernant l’école publique
d’agir dans le cadre de vos fonctions au sein de toutes les instances où vous siégez (Sivom, Sivu,Communauté des Communes...) pour défendre l’Ecole Publique.

vendredi 1 mai 2009

"Franc succès pour la nuit des écoles"

à lire dans le Midi Libre daté de jeudi 30 avril :

http://www.midilibre.com/articles/2009/04/30/20090430-LUNEL-Franc-succes-pour-la-Nuit-des-ecoles.php5

repris dans la revue de presse du blog national Sauvons l'école publique, Saussines, Lyon, Pau, Nantes, même combat !

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-30893894.html

et sur la page d'accueil du blog de la nuit des écoles

http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/

mardi 21 avril 2009

en chantant ça va mieux


samedi 25 avril
à 10h30
marché
de SOMMIERES
pour défendre notre école
en chantant !

APPEL du 21 AVRIL des ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE EN RESISTANCE


A Marseille, à Toulouse, à Montpellier, à Paris… les pressions de toute sorte contre les enseignants désobéisseurs s’intensifient et les sanctions financières à leur encontre ne cessent de pleuvoir. Au lieu d’engager le dialogue dans un esprit constructif, les inspections académiques s’enferment dans une répression disproportionnée visant à faire rentrer dans le rang les enseignants qui, en conscience, refusent d’appliquer les dispositifs et les programmes pédagogiques qui remettent en cause le sens profond de leur mission.
Malgré cette répression, les enseignants désobéisseurs n’abandonnent pas leurs convictions pour faire vivre, chaque jour, une école de la solidarité et de la réussite pour tous. Ils ont le soutien massif des parents d’élèves. Une caisse de solidarité nationale a été mise en place afin de soutenir les enseignants sanctionnés par des retraits de salaire et leur permettre de ne pas céder. Et ils ne céderont pas !
L’heure est grave ! Il est minuit moins cinq dans la nuit où le gouvernement a programmé la mort de l’école de la République. Il n’est pas fatal que cette heure sonne.
C’est pourquoi les enseignants en résistance pédagogique appellent solennellement :
· les enseignants du primaire à amplifier et à radicaliser le mouvement de résistance au démantèlement de l’école publique, par la désobéissance pédagogique ciblée et affichée.
· les syndicats à reprendre à leur compte le mot d’ordre de la désobéissance civile pour faire échec aux lois qui déconstruisent le service public d’éducation.
· les parents d’élèves à multiplier les initiatives de protestation et de blocage susceptibles de faire pression sur l’autorité hiérarchique qui reste sourde au dialogue.
· les citoyens à exiger un grand débat national et des Etats généraux de l’éducation pour penser l'avenir de l'enseignement public, de la maternelle à l’université.
· les élus à s’engager instamment à défendre l'intérêt du peuple, en sauvegardant le système éducatif français.
Les enseignants du primaire en résistance pédagogique appellent la société civile à l’insurrection non-violente afin de faire barrage à la destruction de l’école publique et défendre l’intérêt de l’enfant avant tout au sein d’une école du progrès pour tous.
Ils appellent à une 3ème journée de la désobéissance dans l’Education Nationale le mercredi 6 mai, après celles du 17 décembre et du 11 mars. A cette occasion, le seuil symbolique des 3 000 enseignants désobéisseurs sera atteint, ce qui représente le plus important mouvement de désobéissance civile que l’Education Nationale ait jamais connu.
La victoire est possible si nous le voulons ! A nous de le décider, en pensée et en actes !

Mouvement des enseignants du primaire en résistance

fédérés par le blog Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école

Compte-rendu de la 4ème AG nationale Ecole en danger ce samedi 18 avril à Chenôve

C'est ici :

http://parents-enseignants-setois-en-lutte.over-blog.com/article-30497644.html

A retenir :
  • participer activement à la manifestation du 1er mai ;
  • organiser le dimanche 17 mai, dans tous les départements de France, un pique-nique de défense du service public d’éducation autour des points d’eau : « Avec leurs réformes, Darcos et Pécresse veulent couler l’école publique. Remettons-la à flot » ;
  • organiser le mardi 26 mai une journée nationale « gilets jaunes » ;
  • soutenir les actions nationales décidées par la Coordination Nationale des Universités ;
  • déposer des plaintes contre Base élèves ;
  • favoriser la diffusion d’autocollants, badges « Ecole en Danger ».

dimanche 19 avril 2009

Réaction d'Isabelle Huchard, directrice à St Christol, à la sanction la frappant







M. le Ministre a beau affirmer que les enseignants désobéisseurs sont sans importance, l'administration de l'éducation nationale continue à sanctionner. Dérangerions-nous quand même ?
Je viens de prendre connaissance, par courrier recommandé, du premier écrit que M. l'Inspecteur d'Académie de l'Hérault me fait parvenir. Cette lettre m'informe d'une sanction disciplinaire pour , je cite, avoir « contrevenu à l'application de l'arrêté du 20 octobre 2008 portant création d'un traitement automatisé de données à caractère personnel relatif au pilotage et à la gestion des élèves de l'enseignement du 1er degré », pour avoir « refusé de transmettre les dossiers des évaluations des élèves de CM2 », et pour avoir « dérogé au devoir de discrétion professionnelle auquel [je suis] tenue ».

Me voilà amenée à sortir à nouveau de ma discrétion naturelle.
En conscience, comment pourrais-je compléter Base élèves, puisque c'est le traitement automatisé dont il est question, quand les parents des élèves de l'école sont de plus en plus nombreux à me demander de ne pas renseigner les données concernant leurs enfants ? Comment pourrais-je utiliser cette base informatisée quand six organisations nationales (dont la Ligue des droits de l'Homme et la FCPE) demandent à rencontrer M. Darcos à ce propos ? Comment pourrais-je obéir sans hésitation quand l'ONU fait part à l'Etat français de plusieurs interrogations quant à l'usage des données ainsi recueillies ?
En conscience, pourquoi exposerais-je les élèves de CM2 de l'école où je travaille à un premier fichage de leurs résultats scolaires alors que nous avons su jusqu'à présent centraliser des résultats anonymes qui permettaient des traitements statistiques à l'échelle nationale, et humains au niveau des écoles ? Pourquoi ferais-je circuler des données informatiques quand la CNIL elle-même n'avait pas rendu d'avis favorable au moment où l'administration pressait les directeurs de saisir ces résultats ?

Je n'ai, à ce jour, aucune réponse qui puisse modifier les décisions que j'ai prises. Je vais donc continuer à garder à l'école les données qui concernent l'école, les élèves et leur famille.

Malgré les dénégations publiques de M. le Ministre, c'est un mouvement qui se construit, et qui devra être entendu pour que soient données, entre autres, des réponses à ces questions qui mettent en jeu la sérénité indispensable aux apprentissages de chaque enfant au sein de l'école publique française.

A Saint Christol, le 16 avril 2009. Isabelle Huchard

et aussi un article dans Montpellier journal, avec interview de l'Inspecteur d'Académie, en bon chien de garde d'une insitution chancelante

http://www.montpellier-journal.fr/2009/04/desobeissants-une-directrice-decole-sanctionnee.html

AG nationale Ecole en danger

Un reportage de F3 région sur l'AG nationale Ecole en Danger de ce samedi 18 avril.

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b21a_1920&video_number=0

dimanche 12 avril 2009

à nous tous, noyau très radical, très brutal, très politisé, très violent et extrèmement minoritaire

Morceaux choisis...

"les désobéisseurs ne veulent pas apporter d'aide personnalisée aux enfants en difficulté (...)
nous sommes sortis de la crise, la réforme s'applique (...)
les revendications sont extrèmement limitées (...)
sur la mastérisation (...) la réforme n'est pas repoussée d'un an (...)
l'ensemble de ce dispositif a été approuvé par les partenaires syndicaux, nous finalisons un texte pour les jours à venir (...)
nous avons passé des journées, des heures, des nuits... pour arriver à un accord avec les organisations représentatives (c'est lui qui insiste et je mets en gras) ..."

l'intégralité ici de l'interview de X.Darcos sur Canal ce dimanche 12 avril vers 13H :
http://player.canalplus.fr/#/231791

mercredi 8 avril 2009

Soutien aux enseignants désobéisseurs

Pétition en ligne de soutien aux enseignants en résistance pédagogique à l'initiative de l'Appel des appels Midi-Pyrénées

Pour signer la pétition, c'est au lien suivant:

http://asso.apls.free.fr/appel31/petitions/index.php?petition=4

Quand le PS se réveille...(?)

http://www.agirpourleducation.fr/

mardi 7 avril 2009

Jardins d'éveil (suite)

Extrait du JDD du 4 avril
Entretien avec Nadine Morano

Qu'en est-il des 200 000 places en crèche promises par Nicolas Sarkozy?

Nous tiendrons les objectifs définis par le président de la République de créer 200 000 offres de garde supplémentaires! L'Etat fait un effort considérable en augmentant le Fonds national d'action sociale (FNAS) de 7,5% par an, soit 1,2 milliard d'euros supplémentaires, qui permettra la création de 100 000 places en crèche. L'ensemble des autres places se fera par la mise en oeuvre des nouvelles dispositions de diversification des modes de garde votées par le Parlement (regroupement d'assistantes maternelles et passage de 3 à 4 enfants par agrément) mais aussi par le développement de l'accueil collectif: crèches classiques, d'entreprise, création des jardins d'éveil, optimisation des places de crèches hospitalières... Dès la rentrée, nous allons expérimenter un autre mode de garde qui viendra compléter la palette déjà proposée, les jardins d'éveil pour les 2-3 ans.

Ces jardins d'éveil seront-ils intégrés dans les écoles et comment seront-ils financés?

L'idée est de mutualiser les moyens et d'optimiser les structures et donc oui, ils seront intégrés dans les écoles lorsque cela est possible. Le coût de fonctionnement d'une place de crèche est de 13 000 euros par an, celui d'un jardin d'éveil de 7500 euros. Le financement de 8000 places est prévu dans la nouvelle convention que nous signerons avec la CNAF. Il sera croisé, CAF, collectivités locales, parents en fonction de leurs revenus comme pour une place de crèche, mais aussi les entreprises qui, dans le cadre de leur politique familiale, pourront financer les places de jardins d'éveil tout comme elles financent des places de berceaux.

mercredi 1 avril 2009

Le rectorat attaqué à la peinture (suite)

Des auteurs revendiquent l'action...

http://www.montpellier-journal.fr/2009/04/rectorat-une-revendication.html

http://www.montpellier-journal.fr/2009/03/le-rectorat-peinturlure.html

Nuit des écoles à Lunel














Evaluations CM2 : happy end ?

Extrait du discours de JL Nembrini, directeur général de l’enseignement scolaire, du 30 mars :

Comme le ministre s’y était engagé, les résultats des départements, des académies et le résultat national sont en ligne sur le site du ministère de l’Éducation nationale (education.gouv.fr) et sur les sites de toutes les académies, dès aujourd’hui.

En revanche, les résultats des écoles, comme ceux des circonscriptions, ne sont pas rendus publics.
Ce sont des informations utiles aux directeurs d’écoles et aux inspecteurs, mais qui resteront à ce niveau. Leur utilisation est strictement pédagogique.
Encore une fois, il s’agit d’améliorer les résultats des élèves, et en aucun cas de classer les écoles.

Je l’ai déjà annoncé, le volume des remontées est suffisamment important pour tirer d’utiles observations.
Nous avons aujourd’hui les résultats anonymes, de plus de 550 000 élèves (très précisément 553 263).
Si tous les résultats exploitables nous étaient parvenus, nous en aurions atteint 700 000 environ.

Compte tenu de l’opposition de certains groupes de professeurs au principe même de cette évaluation, compte tenu aussi de l’ampleur technique d’une telle opération, c’est tout à fait satisfaisant.
Nous disposons d’un peu plus de 78 % du total attendu, ce qui constitue une base suffisante pour permettre le pilotage pédagogique que je viens d’évoquer....

En regardant les graphiques, on remarque tout de suite une différence entre le français et les mathématiques.

Le pourcentage d’élèves qui sont au niveau attendu ou au-delà, à cette période de l’année, par rapport aux programmes sont 75 % en français et 65 % en mathématiques.

Et en même temps, le nombre d’élèves qui éprouvent de sévères difficultés en français est de 7% : ce sont ces élèves qui seront pris en charge par les enseignants dans le cadre des aides personnalisées. Et qui le sont probablement déjà pour la majorité d’entre eux. S’agissant de la langue française, il faut agir vite et massivement.

En mathématiques, le nombre d’élèves qui éprouvent de sévères difficultés est de 15%.
C’est plus une confirmation qu’une surprise, un gros effort doit être fait pour les mathématiques.

Chaque graphique présenté fait aussi apparaître le pourcentage des élèves qui ont de très bons résultats, et ils sont fort heureusement bien plus nombreux : 45% en français et 35% en mathématiques.

On le voit notre école fait réussir beaucoup d’élèves.
Mais les maîtres, pour assurer à tous la réussite, avaient besoin d’un dispositif efficace de prise en charge des difficultés d’apprentissage. C’est le but de l’aide personnalisée.

Les maîtres, dans le cadre de l’équipe pédagogique, ont pu détecter ici et là des difficultés semblables chez de nombreux élèves d’une même classe, témoignant de la maîtrise insuffisante de telle ou telle compétence. Ces manques sont peut-être le signe que des compétences relevant du cycle des approfondissements n’ont pas été abordées assez tôt.

Il appartient aux inspectrices et inspecteurs en charge du premier degré de mobiliser l’ensemble des forces disponibles dans les circonscriptions pour aider les équipes enseignantes à exploiter les résultats de l’évaluation. Pour cela les conseillers pédagogiques, les maîtres spécialisés, les psychologues scolaires sont mobilisés. Il faudra aussi réfléchir en particulier, à
l’affectation des maîtres spécialisés à une ou deux écoles."

Les résultats officiels sont ici:
http://www.education.gouv.fr/pid20946/evaluation-des-acquis-filtre-academie.html