samedi 31 janvier 2009

Le point de vue d'un Inspecteur de l'Education Nationale, Pierre Frackowiak

L'auteur de ce texte est Pierre Frackowiak, Inspecteur de l'Education Nationale à Douai.

La destruction de l'école primaire : l'heure d'un premier bilan
(extraits)

De nombreux spécialistes, comme Claude Lelièvre, historien de l'éducation, récemment dans Le Monde, des syndicalistes, des responsables de mouvements d'éducation populaire, des pédagogues célèbres comme Philippe Meirieu, André Giordan, Eveline Charmeux, Gérard de Vecchi, des praticiens reconnus comme Sylvain Grandserre1, et tant d'autres personnalités, répètent inlassablement que nous assistons depuis quelques années à une terrible entreprise de destruction de l'école. Les démonstrations sont faites, elles ne sont guère contestables : nous allons à la catastrophe.

- Les nouveaux vieux programmes. Aucune concertation. Aucune idée des auteurs. Aucun fondement théorique. Une réalité : le mépris pour tous les efforts accomplis depuis 1969 pour transformer l'école à l'initiative des gouvernements successifs de droite et de gauche. Une anomalie : le rejet brutal des programmes de 2002 qui avaient fait consensus et qui avaient obtenu l'aval de M. Darcos lui-même. Une évidence : ces programmes constituent une régression incroyable privilégiant totalement la mécanique à l'intelligence. Rappelons à nouveau que la référence commode aux bases, malgré sa logique apparente, n'a pas de sens. Signalons à nouveau, par exemple, que l'on peut connaître par cœur toutes les règles de grammaire, toutes les définitions, tous les tableaux de conjugaison… et être incapable d'exprimer une pensée structurée, une émotion, une indignation ? Nos prédécesseurs s'en étaient rendu compte dans les années 60 et avaient impulsé, avec l'INRP d'alors, des transformations de pratiques faisant le pari de l'intelligence.
Aujourd'hui, plus personne n'en parle. Bientôt, il faudra remettre en chantier toute la rénovation pédagogique abandonnée. Que de temps perdu, d'énergie gaspillée, de bonne volonté méprisée !

- Le service minimum d'accueil. Aucune concertation, même pas avec les maires pourtant concernés au premier chef. Une manière de dévaloriser l'école et les enseignants en suggérant à une partie des citoyens sous informés sur ces questions, que faire l'école, ce n'est pas si difficile, en instillant l'idée que les enseignants sont toujours en grève et s'opposent à tout, en prenant bien soin de ne pas évoquer ce service minimum quand il s'agit de remplacer les enseignants en cas d'absence, de maladie, de congés légaux. Un développement inévitable des conflits entre enseignants et parents… Et, qu'on le veuille ou non, dans les faits, une atteinte au droit de grève. Je connais des enseignants, passionnés enthousiastes, consciencieux, qui renoncent à faire grève au seul motif qu'ils veulent retrouver leur classe et leur matériel en parfait état le lendemain de la grève. On pourrait en sourire, ce serait ignorer totalement le niveau exceptionnel de conscience professionnelle des enseignants des écoles.

- La semaine scolaire. Aucune concertation ni avec les enseignants, ni avec les élus locaux, ni avec le secteur associatif. Une annonce. Une mesure autoritaire. Un alourdissement de la journée pour les enfants en difficulté. Une surcharge de travail pour les enseignants astreints à une quantité de réunions et d'enquêtes inutiles.
Chacun sait que le vrai problème est celui de la journée scolaire trop chargée, que les activités de soutien doivent trouver leur place à des moments où tous les enfants sont à l'école pour des activités diverses dans le cadre de projets éducatifs locaux concertés. Cela n'a aucune importance pour le pouvoir. L'ordre du ministre « débrouillez-vous ! » reste dans les mémoires. L'essentiel est l'affichage et les sondages.

- Le soutien et les stages de remise à niveau. Aucune concertation. Une curieuse manière, sous couvert de garantie de l'égalité républicaine, de faire de la publicité indirecte pour les officines privées qui étaient déjà fort prospères et qui se multiplient.
Une valorisation systématique du travail des élèves hors temps scolaire au détriment de leur travail dans le temps normal de classe. Aucune réflexion sur l'individualisation, sur la prise en compte de l'hétérogénéité, sur la pédagogie de la réussite. Un renforcement systématique de « l'évaluationnite », de la pédagogie de l'exercice et de la répétition, de la responsabilisation des enfants qui ne travaillent pas assez et des parents qui n'assument plus leurs responsabilités. Une volonté de transformer les victimes en coupables. Et on réussit presque à convaincre des esprits pourtant éclairés que la seule solution pour construire l'école d'aujourd'hui est de reprendre les méthodes qui ont échoué avant-hier. Ne soyons pas dupes. Avec tous ces dispositifs, on peut faire de grandes économies : supprimer les RASED, supprimer la formation initiale et continue… et dévaloriser le métier d'enseignant. L'ultra libéralisme est consubstantiel à la réduction de la dépense publique.

- Le renforcement de l'autorité hiérarchique. Pour réussir ou donner une apparence de réussite, on transforme de fait, fondamentalement, les missions des cadres intermédiaires pour en faire des exécutants et des contrôleurs de l'exécution.
Avalanche de notes, d'instructions, d'enquêtes, de contrôles, de réunions d'où il ne sort rien, mais personne ne le dit et un sourire poli suffit à satisfaire les responsables. Les témoignages innombrables que je reçois révèlent un malaise profond dans les écoles, des tensions entre les « pour le retour » au siècle dernier et les « contre », des colères contenues contre certains hiérarques qui vont au-delà même de ce que l'institution leur demande de faire et qui deviennent des propagandistes non pas de textes officiels mais de l'idéologie ultra libérale, le retour de la peur. Que penser de l'inspectrice qui le soir même d'un dépôt de motions des enseignants résistants s'empresse de publier sur le site de sa circonscription, les obligations légales des fonctionnaires et les risques de sanction présentées par un juriste ? Si elle était en exercice dans les années 1989/90/91 ou si elle l'avait été, a-t-elle, aurait-elle, utilisé le même type de menaces pour ceux qui s'opposaient à la loi de 89 ou qui faisaient preuve, parfois avec la bénédiction de leurs supérieurs, de formes de résistance passive qui ont réellement handicapé la mise en œuvre de cette loi, dont les historiens reconnaîtront qu'elle constituait une avancée considérable dans l'histoire de l'école ?

- On peut ajouter au tableau noir tous les discours sur l'école maternelle, sur la suppression des aides éducateurs et la création d'un corps de contrôleurs de l'absentéisme, sur le système des primes, sur le pilotage par les résultats sans analyse de ce qui produit ces résultats, sur l'évaluation des maîtres au vu des résultats de l'année ou du mois…

L'entreprise de destruction de l'école primaire engagée après 2002 et renforcée en 2005 fait son œuvre. Les résultats de cette politique seront déplorables. Les coupables seront rapidement trouvés : les enseignants.

Le bilan de M. Darcos est catastrophique pour l''école primaire. Les conséquences les plus graves ne seront réellement perceptibles que dans quelques années. On pouvait réellement s'attendre à autre chose quand il a été nommé. Son successeur aura un énorme travail. Même s'il persiste, comme on peut le penser, dans la perspective ultra libérale actuelle, il aura à retisser les liens entre l'école et les familles, entre les enseignants eux-mêmes au sein des écoles, entre les enseignants et une partie de leur hiérarchie, entre l'école et la nation…

Les professeurs des écoles maternelles et élémentaires ont besoin d'être soutenus, accompagnés, compris, respectés.

Ce n'est pas en essayant de les mettre au pas, en renforçant « l'administratisation », la technicisation, « l'évaluationnite » aiguë, les contrôles et le menaces, en méprisant tous les efforts qu'ils ont réalisés depuis la fin des années 60, que l'on pourra obtenir leur mobilisation réelle et l'amélioration de la réussite scolaire.

Au-delà de ce nécessaire pacte de confiance à reconstruire avec les enseignants des écoles, il faudra bien se décider sans tarder davantage à expliquer quel citoyen et quelle société nous voulons former avec l'école. L'individualisme et la compétition, la loi du plus fort et la résignation des faibles, la soumission ou la responsabilité, la reproduction ou le pari de l'intelligence, l'école enfermée ou l'école ouverte sur la cité, sur la société de la connaissance et de la communication, sur l'éducation tout au long de la vie…

On s'est terriblement éloigné de toutes ces questions fondamentales. Bientôt, elles nous exploseront au visage.
Espérons au moins un petit sursaut…dès le prochain renouvellement ministériel et un nouvel élan progressiste, mobilisateur, enthousiasmant… un peu plus tard… mais pas trop tard.

Lettre de Jean Jaurès aux instituteurs


dessin d'Etienne Lécroart

Un peu d'histoire, c'était en 1888...

http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1136704.html

Le blog de "résistance pédagogique pour l'avenir de l'école" rassemble beaucoup d'articles, de lettres, de documents, d'infos pratiques.
A lire par un long week-end pluvieux !

COLLECTIF

Rectificatif:
En marge de notre première réunion à Lunel ce jeudi 29 et suite à l'article paru dans Midi Libre je tiens à apporter la précision suivante:
La F.C.P.E mentionnée dans l'article comme protagoniste de ce mouvement ne revendique pas cette attribution qui lui est faite par le journaliste !
Bien sûr que nous sommes complètement engagés avec vous, que nous soutenons totalement le mouvement et ses actions, mais que la réduction de ce collectif
aux membres de la FCPE n'est qu'une extrapolation de journaliste !
C'est avant tout la pluralité des idées Parents/Enseignants qui en fait sa force !

un représentant de la FCPE de Lunel

jeudi 29 janvier 2009

Le Collectif en action



Manifestation du jeudi 29 janvier



A Montpellier, nous étions 30 000 à 40 000 selon les sources.
Le soleil était au rendez-vous et avec banderoles et slogans,
"Et là, tu la vois ma grève ?" en tête.

et le Collectif était né...

Base élèves, les sanctions

Soutien à Jean-Yves Le Gall, enseignant de l’Isère
menacé de retrait d'emploi de direction d'école
parce qu’il refuse de renseigner Base Elèves

Au moment où l'administration multiplie menaces et sanctions contre les enseignants qui s'opposent aux mesures Darcos ou à Base élèves, au moment où de nombreuses professions se heurtent aux mêmes méthodes inadmissibles, soyons très nombreux à montrer notre solidarité avec Jean-Yves.

Enseignants, parents, élus, "simples citoyens", créez, imaginez… Vous pouvez :
- participer au rassemblement devant l’Inspection académique de l’Isère à Grenoble
le jeudi 29 janvier à 13 h.
- envoyer des messages personnalisés :
Inspection d’Académie de l’Isère : ce.ia38@ac-grenoble.fr ce.ia38@ac-grenoble.fr
fax : 04 76 74 79 95 tél: 04 76 74 79 79
Ministère de l’Education Nationale : contact@education.gouv.fr tél : 01.55.55.10.10
- signer la pétition de soutien aux 172 directeurs, dont Jean-Yves, qui ont lancé un
Appel à la résistance citoyenne contre le fichage des enfants :
http://petition.bigbrotherawards.eu.org/Base-eleves-petition-de-soutien-aux-directrices

Par leur action, ces enseignants qui refusent Base élèves s’inscrivent dans un débat de société sur le fichage, sujet qui nous inquiète tous.
Ils sont les porte-parole de tous les parents à qui est refusé le droit d’opposition, de tous les enseignants et de tous les citoyens qui se sont largement exprimés contre Base élèves : motions en conseil d’école, vœux de mairies, manifestations, lettres, pétitions, etc.
Ils affirment qu’il n’y a aucune nécessité à ce que des données nominatives sortent des écoles.

Le fichage des enfants n’a pu avancer que par une information très tardive et incomplète des familles et des enseignants (qui sait que Base élèves permet l’immatriculation de la jeunesse pour 35 ans, qui connaît les projets de fichiers qui utiliseront l’INE, identifiant national élève ?) et par les menaces et les sanctions à l’encontre des directeurs.

Ce fichier, mis en place sans concertation ni débat démocratique, est pourtant un pas décisif dans l’histoire du fichage : il est obligatoire dès 3 ans, comporte la domiciliation actualisée, l’école ou la classe qui peuvent renseigner sur une appartenance religieuse ou un handicap, il est partagé avec les mairies.
Par sa décision, l’Inspectrice d’Académie indiquera si se mettent en place, dans l’Education nationale, des systèmes de contrôle et de répression qui ne tolèrent plus aucune expression de cas de conscience, aucun questionnement, pourtant nécessaires dans toute communauté éducative.

http://s.o.s.ecole.over-blog.fr/article-27442414.html

mardi 27 janvier 2009

Lettre ouverte de désobéissance

Voici la lettre envoyée aujourd'hui par les enseignants désobéisseurs au Ministre de l'Education Nationale.
http://etre-parent-tout-simplement.over-blog.fr/article-27252103.html

mercredi 21 janvier 2009

On touche aussi aux associations

Priscille, responsable des activités d'animation extrascolaire dans la circonscription de Lunel, nous a alertés.
Des menaces sérieuses pèsent sur les associations en charge de ce secteur.
Son responsable, détaché par l'Education Nationale, va être remis devant une classe à la rentrée prochaine.
Un site fait le point et propose de signer une pétition nationale.

http://www.pourleducation.fr/

Que va devenir notre maternelle ?

Une petite vidéo qui a déjà bcp circulé pour imaginer la maternelle telle que la voit le ministre de l'éducation.
http://www.dailymotion.com/video/x6rior_darcos-la-maternelle-et-les-couches_news

Considérons ensuite les récents propos de Nadine Morano sur RTL.
"L'école maternelle, c'est 3 ans", a déclaré dimanche 21 décembre la secrétaire d'Etat chargée de la Famille, Nadine Morano. "Nous sommes en train de travailler sur un dispositif de financement croisé par la CAF (Caisse d'allocations familiales), les communes et les communautés de communes, mais aussi les parents en fonction de leurs revenus", a précisé la secrétaire d'Etat, qui souhaite en outre "associer les entreprises pour qu'elles financent, comme elles le font pour les crèches d'entreprise, des places de berceau".

Ajoutons deux rapports :
le rapport sur le développement de l’offre d’accueil de la petite enfance de cet été
http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Tabarot.pdf
le rapport du sénat sur l'accueil des jeunes enfants le 4 novembre
http://www.senat.fr/rap/r08-047/r08-047.html

Souvenons-nous que la Grande Section est à cheval entre la maternelle et l'élémentaire car elle est la première année du cycle 2, dit des apprentissages fondamentaux.
Dans les années 90, 1 enfant sur 3 était scolarisé en toute-petite section.
Aujourd'hui les chiffres sont de 20%.

Où va-ton ?

mardi 20 janvier 2009

L'aide personnalisée, kesaco ?

Quelques chiffres du ministère...

A l’issue des choix faits par les écoles, les dispositifs d’aide personnalisée sont organisés le midi pour 42,49% des élèves, le soir pour 32,69% d’entre eux et le matin pour 12,93% ; 7, 78% bénéficient de formules mixtes. 4,11% des élèves sont conviés à ce dispositif le mercredi matin.

Cette aide personnalisée a pour objet premier de réduire le nombre des enfants en grande difficulté scolaire à la fin de l’école primaire, qui représente aujourd’hui environ 15% des élèves.

Quelques interrogations...
- les enseignants spécialisés du RASED ne sont-il pas les mieux placés pour travailler en profondeur avec ces élèves en difficulté ?
en lien la lettre d'un élu et la réponse du ministre sur la "sédentarisation" de 3000 enseignants spécialisés
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-27334879.html
- nos enfants n'ont-ils pas déjà de très longues journées ?
- les élèves en difficulté ne sont-ils pas inégalement répartis ?
- ainsi certaines écoles, notamment en ZEP, n'ont-elles pas besoin de davantage de moyens pour l'aide personnalisée ?
ex: à St Geniès, quelques enfants en difficulté par classe pris en charge par l'enseignant sur le temps de midi (les textes parlent de groupes réduits, 3 ou 4 élèves)
dans une école de ZEP, la moitié d'une classe en difficulté... comment font les enseignants pour aider chaque élève ?.............. les inégalités se renforcent !

- si les effets du travail personnalisé ou du moins en petits groupes sont bien réels, pourquoi les effectifs des classes ne sont-ils pas revus à la baisse ?

Lien vers le B.O. qui met en place l'aide personnalisée
http://www.education.gouv.fr/bo/2008/25/MENE0800496C.htm

lundi 19 janvier 2009

Evaluations CM2, qu'en est-il ?

Les évaluations nationales en CM2 ont commencé ce matin.
Evaluer les élèves n'est pas chose nouvelle dans l'éducation nationale. Les professeurs le font tout au long de l'année et des évaluations nationales étaient déjà organisées les années précédentes, en GS et CE2 puis en CE1 et CM2.
Alors pourquoi autant de contestation cette année et, fait nouveau, de la part des parents autant que des enseignants ?

Deux points principaux reviennent :
  • le contenu même de ces évaluations est jugé inadapté.
"Présentée comme une évaluation bilan, elle intervient sur des contenus de programmes qui n'ont commencé à être mis en oeuvre qu'à la rentrée et donc à un moment où la totalité des notions évaluées n'a pu être étudiée avec les élèves", soulignent les syndicats dans un communiqué, en remarquant qu'ils avaient demandé au ministre de l'Education Xavier Darcos de suspendre cette opération, en vain.
  • l'utilisation des résultats de nos enfants, n'est pas claire
Une fois les évaluations faites puis corrigées, les écoles doivent remonter les résultats informatisés de chacun. Le ministère assure que les données personnelles ne seront pas consultables par le public (mais par les seuls personnels de l'Educ.Nat.), ni même les résultats école par école mais seront publiées des statistiques nationales, régionales et départementales. Dans quel but ?

Quand on considère parrallèlement la réforme de la carte scolaire ajoutée au projet de la rémunération des fonctionnaires au mérite... il y a de quoi douter !

L'avis du syndicat des inspecteurs sur ces évaluations :
http://syndicat.snpi-fsu.org/index.php?option=com_content&task=view&id=160&Itemid=1

Un article de Roland Charnay, formateur à l’IUFM de Lyon et co-responsable du groupe de recherche Ermel :
http://www.snuipp.fr/spip.php?article6111
Un article de Rémi Brissiaud, spécialiste de la didactique des mathématiques :
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2009/evaCM2_RBrissiaud.aspx

Lettre de Bastien Cazals au Président de la République

Pour mieux comprendre le mouvement de désobéissance des enseignants et les raisons qui le motivent.

http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/files/Lettre_au_Pr%C3%A9sident.pdf

dimanche 18 janvier 2009

La réforme du recrutement et de la formation des professeurs des écoles

L'évolution majeure de cette réforme serait la mise en place, dès 2010, de nouveaux concours de recrutement au niveau master (bac +5) et non plus licence (bac +3) pour les enseignants du premier degré.

Cette nouvelle organisation supprime purement et simplement l'année de formation professionnelle réalisée jusque-là dans les IUFM et pendant laquelle les étudiants sont stagiaires rémunérés. Certes, cette suppression est économiquement intéressante pour les comptes publics puisqu'elle représente une économie de 24 000 postes de fonctionnaires stagiaires, dont 11 000 dans le primaire, mais la logique comptable ne prévaut pas à l'école. La mise en situation d'enseignement à temps plein des lauréats des nouveaux concours, dès leur première année d'exercice, laisse dubitative quant à la méthodologie, d'autant que l'annonce de « compagnonnage » par des « professeurs expérimentés » n'est pas clairement défini.

Le flou perdure. Le ministre annonce une entrée progressive dans le métier mais dit par ailleurs qu'un étudiant détenteur de n'importe quel master pourrait se présenter au concours.

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/primaire/elementaire/Pages/2009/99_elem_formation.aspx
http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid22538/signature-d-une-charte-relative-a-la-reforme-du-recrutement-et-de-la-formation-des-enseignants.html

Qu'est-ce-que BASE ELEVES ?


Base-élèves est une application d’aide à l’inscription des élèves et à la gestion pour les directeurs d’école et les mairies. Elle est en cours de généralisation sur tout le territoire français.

Sa mise en place s'accompagne de contestations de parents d'élèves et d'enseignants qui craignent un fichage des enfants et des familles. Ce mouvement a conduit le ministre de l'éducation nationale à prendre la décision de retirer les informations à polémique comme la nationalité, l'année d'arrivée en France, l'enseignement de la langue et la culture d'origine.
Actuellement, de nombreux directeurs d'école refusent encore de rentrer les données concernant leurs élèves dans ce fichier et sont menacés de sanctions; c'est le cas de la directrice de l'école de St Christol.
De leur côté des parents, dont certains de St Christol, ont envoyé des lettres demandant que leur enfant ne soit pas rentré dans la base, ce qui leur a été refusé.

http://petition.bigbrotherawards.eu.org

Un quatre pages très bien fait du CLIMOPE

Le Comité de LIaison des MOuvements PEdagogiques (CLIMOPE) est un organisme français créé en 1985 par l'institut national de recherche pédagogique et neuf mouvements pédagogiques. Il poursuit trois objectifs :

  • Construire une relation dynamique entre les mouvements pédagogiques et l’INRP ;
  • Contribuer plus efficacement à la rénovation de l’éducation ;
  • Aboutir à une reconnaissance et une interaction des lieux multiples de recherche et d’innovation dans le domaine de l’éducation.


http://www.icem-pedagogie-freinet.org/travail-cooperatif/espace_organisation/ca/rel-exterieures/climope/copy_of_climope/annee-2008-2009/le-4-pages/2008-12-30.0170356436/download

Lettre de Philippe Meirieu à Monsieur Darcos

Philippe Meirieu a été successivement instituteur, professeur de français en collège et de philosophie en terminale, avant de prendre des responsabilités pédagogiques et administratives. Il a participé à la création des IUFM, Institut de formation des maîtres et du conseil national des programmes.

Il est aujourd'hui professeur en sciences de l'éducation à l'Université Lyon 2.


http://www.meirieu.com/nouveautesblocnotes.htm

Qu'est-ce-que les RASED ?

Les RASED ont pour mission de fournir des aides spécialisées à des élèves en difficulté dans les classes ordinaires des écoles primaires, à la demande des enseignants de ces classes, dans ces classes ou hors de ces classes. Ils comprennent des enseignants spécialisés chargés des aides à dominante pédagogique, les “maîtres E” (difficultés d’apprentissage),
des enseignants spécialisés chargés des aides à dominante rééducative, les “maîtres G” (difficultés d’adaptation à l’école),
et des psychologues scolaires.

http://www.sauvonslesrased.org/index.php?p=4