dimanche 24 mai 2009

Dépôt collectif de plaintes de parents d'élèves


Dans le cadre de la lutte contre Base élèves, un dépôt collectif de plaintes de parents d'élèves (plainte contre X) a été fait aujourd'hui mercredi 27 mai.

158 plaintes déposées dans l'Hérault, 134 plaintes au TGI de Montpellier et 24 au TGI de Béziers.

Un nouveau dépôt collectif de plaintes aura lieu le 24 juin... Parlez-en autour de vous!


mardi 19 mai 2009

Discours d'Alain Refalo au Plateau des Glières le 17 mai

Dimanche 17 mai, au plateau des Glières en Haute-Savoie, devant 4 000 personnes rassemblées à l'invitation de l'association Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui, plusieurs personnalités de la Résistance, dont Raymond Aubrac, Stéphane Hessel et Walter Bassan, ainsi que le Dr Michaël Guyader et Alain Refalo se sont exprimées pour témoigner des valeurs communes qui les animent dans les combats pour la justice, la solidarité et la dignité humaine.

Ce rassemblement citoyen / pique-nique intitulé "Paroles de résistance" est organisé chaque année pour refuser la récupération politicienne des combats et des valeurs de la Résistance par le chef de l'Etat ainsi que pour célébrer les valeurs de fraternité et de solidarité du programme du Conseil National de la Résistance (CNR).

L'intégralité de l'intervention d'Alain Refalo, ici :
http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1281977.html

lundi 18 mai 2009

Je suis prof et je désobéis

Sortie du livre de Bastien Cazals, aux éditions Indigène ce jeudi 21 mai :

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-31586525.html

Communiqué de presse FCPE Paris

BRUITS ET FUREUR


La FCPE Paris présente « Bruits et Fureur » avec Valérie Pécresse et Xavier Darcos . C’est
l’histoire d’un homme et d’une femme qui, investis d’une mission par le grand chef de la tribu, ont décidé par diverses actions de casser l’école et l’université. Rien ne les arrête, ni les cris des anciens acteurs du MEN, Jacques Lang et François Bayrou, ni les protestations des parents, des élèves et des enseignants. Leur décision est irréversible, l’objectif est de livrer rapidement, de la Maternelle à l’Université, le service public d’éducation à la sphère du privé.

Mais ce n’est pas un film, c’est la triste réalité.

Les réformes passent. L'école, de la maternelle à l’université, et les IUFM trépassent. Depuis, plus d’un an, les mobilisations se succèdent, sous différentes formes, sans pour autant obtenir satisfaction, mis à part quelques reculs partiels. Elles en appellent d'autres, de plus grande ampleur, pour pouvoir imposer le retrait de ces contre-réformes. Surtout, elles nécessitent la mise en avant d'un autre dessein pour l'avenir de l'école publique, d'un autre projet politique pour l'éducation nationale, pour l'avenir de nos enfants.

C'est maintenant que nous devons, la communauté scolaire, tous ensemble nous retrouver pour faire échec à la politique mise en place. L’école n’est pas une entreprise, le savoir n’est pas une marchandise. Cette politique libérale se traduit par des résultats immédiats et pénalisants pour nos enfants : suppressions de postes, suppression d’heures d’enseignement, disparition des réseaux d’aides, mise en cause de la maternelle, programmes surchargés et rythmes scolaires inadaptés, suppression de la carte scolaire, mise en compétition des établissements, fragilisation de l’enseignement professionnel, atteintes à la formation des enseignants et menaces constantes. L’école n’est pas une charge à réduire, c’est un investissement pour l’avenir. Tous les enfants sont éducables sans discrimination ni concurrence et ont droit à une école de qualité, dans tous les quartiers.



dimanche 17 mai 2009

Happening au conseil municipal de Montpellier


Madame la maire nous reçoit ce jeudi 28 mai à 17h30.

mercredi 13 mai 2009

EVALUATIONS CE1 : au feu !


Les évaluations CE1 sont en vente libre (livrets maître et élève) sur :

http://www.darcos-demission.org/

Elles sont analysées et commentées ici :
pour le français
http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article288
pour les maths
http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article292

Elles seront passées à partir du 25 mai dans les classes.

Ci-dessous ma lettre de refus, en souhaitant que d'autres parents se mobilisent à leur tour contre cet échec programmé de nos enfants.


Monsieur le Ministre de l'Education Nationale,


Cela fait des mois que parents et enseignants se sont organisés en collectifs, ouverts et non-violents, et tentent de faire entendre leur voix face aux réformes dans l'Education Nationale.

Au printemps 2008 déjà, nous avions manifesté nos peurs quant à la mise en place de nouveaux programmes jugés majoritairement inadaptés par les enseignants lors d'une consultation nationale dont vous n'avez tenu aucun compte.

En janvier 2009, les évaluations nationales CM2 ont cristallisé de nombreuses inquiétudes autour du chemin dangereux que notre système éducatif empruntait. Une fois de plus, vous ne les avez pas écoutées. L'affaire commençant à faire grand bruit, des menaces ont été brandies dans les écoles, des sanctions sont tombées. Quelques radicaux, disiez-vous, et les médias de relayer.

L'école est notre bien public à tous et c'est pourquoi nous la défendons sans compter. Elle est le bien de nos enfants, mais où se trouve l'intérêt des enfants dans toutes ces réformes ?

Où est l'intérêt de mon fils, Simon, de passer ces évaluations nationales ?

Où est l'intérêt de Simon, élève appliqué, de passer des évaluations sur des compétences qu'il n'a pas encore travaillées ou qu'il n'a pas encore assimilées ?

Où est l'intérêt de Simon, bon élève, de passer des évaluations dont la correction ne le notera qu'avec des O ou des 1 ?

Où est l'intérêt de Simon, élève de sept ans, de passer des évaluations nationales chronométrées dont les résultats seront rendus publics ?

Où est l'intérêt de Simon, de passer des évaluations dont les résultats le positionneront dans une tranche plutôt solide quand son copain aura des compétences fragiles et dans un département performant quand l'académie de sa cousine ne le sera pas ?

Où est l'intérêt de Simon, élève parfois angoissé, de passer des évaluations, dont les résultats seront figés dans un livret qui le suivra toute sa scolarité ?

Où est l'intérêt de Simon, élève curieux, de passer des évaluations pendant une semaine quand les nouveaux programmes ne lui laissent déjà que peu de temps pour étudier autre chose que le français et les mathématiques ?

En vérité, je vous le dis, Monsieur le Ministre, Simon n'a aucun intérêt dans ces évaluations et c'est pourquoi il ne les passera pas.

Pendant cette semaine banalisée, Simon va lire, compter, observer, supposer, douter. Il va aussi jouer, s'ennuyer, courir, tomber. Mais ces apprentissages, il ne les fera pas dans sa classe et croyez que je le regrette. J'ai une trop haute estime de l'école et de ses maîtres pour les laisser caricaturer en une mécanique élitiste et rentable.

Refuser aujourd'hui de soumettre mon enfant à une pression et à un échec aussi certains qu'inutiles fait partie du combat que je mène, avec des milliers d'autres citoyens de la coordination Ecole en danger, pour défendre une école publique dans laquelle tous les élèves trouveraient leur place, à leur rythme, avec des enseignants formés et respectés.

Des réformes sont nécessaires, mais elles ne devront se faire que dans la concertation avec tous les acteurs et dans le seul intérêt de l'enfant. Je souhaite vivement qu'un dialogue réel s'installe et je vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, mes salutations citoyennes.

mardi 12 mai 2009

un ptit SLAM pour la lutte

"Education nationale" slamé par Grand Corps Malade
le clip est ici :

http://www.grandcorpsmalade.com/accueil.htm

LETTRE OUVERTE AUX DIRECTRICES ET DIRECTEURS D’ÉCOLES ET AUX EQUIPES ENSEIGNANTES

Ce courrier a pour objet d'informer les enseignants, les directrices et les directeurs d'école, du fait que de nombreuses plaintes sont actuellement déposées dans toute la France contre Base élèves et de leur rappeler leur responsabilité dans la collecte des données enregistrées dans Base élèves (BE1D) et la Base nationale des identifiants élèves (BNIE).

Nous vous rappelons en quelques mots que Base élèves (BE1D), l'Identifiant National Elèves (INE) et la Base nationale des identifiants élèves (BNIE) sont plus que de simples outils de gestion des élèves. Ils permettent de retracer les parcours scolaires, peuvent être exploités par d'autres administrations sous couvert du secret partagé, ouvrent la porte à de multiples interconnexions futures, et mettent en place un dispositif de fichage et de traçage des citoyens dès l’âge de trois ans, sans évaluation des conséquences, sans débat, dans un contexte de plus en plus sécuritaire où les fichiers et les connexions entre fichiers se multiplient de manière inquiétante, et sont mis en place sous la menace et les sanctions.

Enseignants, Directrices et Directeurs d'école,

Le CNRBE (Collectif National de Résistance à Base Elèves) tient à vous informer qu’il a initié avec le SAF (Syndicat des Avocats de France) la mise en œuvre d’une plainte pénale contre X déposée par des parents, qui répertorie les différentes atteintes aux lois et conventions relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l’Homme et de l’enfant, dans le cadre de la mise en place de Base élèves. De nombreuses plaintes ont été déposées dans plusieurs villes de France. Les parquets de Marseille et de Millau ont ouvert une enquête préliminaire confiée aux services de police ou de gendarmerie. Il est fort probable qu’une enquête soit ouverte dans chaque ville où les plaintes ont été déposées.

Cette plainte ne vise pas les directrices et directeurs d’écoles. On peut d’ailleurs y lire :
« Dans le cadre de vos investigations, vous pourrez utilement interroger les Ministres de l’Education Nationale, les recteurs d'académie du ressort, les inspecteurs d'académie du ressort et les inspecteurs de l'éducation nationale responsables de la collecte illégale des données en question au cours de toutes ces années et de poursuivre les responsables dans les limites des règles de la prescription.
Il va de soi que les directeurs d’école ne pourront être pénalement responsables de ces agissements auxquels ils ont participé sous la contrainte de leur hiérarchie et sous la menace des sanctions qui ont parfois même été prises pour les plus courageux d’entre eux.
Ils sont protégés de toute poursuite pénale par application des articles 122-2 et 122-4 du code pénal. »

Cependant, il est de notre devoir de vous rappeler qu'en saisissant des données dans Base élèves, de nombreux directeurs et directrices d’écoles participent à une collecte illégale de données à caractère personnel :

1°) La collecte des données s’est effectuée et s’effectue encore souvent en l’absence d’information donnée aux enfants, parents et à leurs proches, en méconnaissance de l’article 6 de la loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, qui prévoit que :
« Un traitement ne peut porter que sur des données à caractère personnel qui satisfont aux conditions suivantes :
1° Les données sont collectées et traitées de manière loyale et licite ; »

2°) L’article 32 de cette même loi prévoit :
« I. - La personne auprès de laquelle sont recueillies des données à caractère personnel la concernant est informée, sauf si elle l'a été au préalable, par le responsable du traitement ou son représentant :
1° De l'identité du responsable du traitement et, le cas échéant, de celle de son représentant ;
2° De la finalité poursuivie par le traitement auquel les données sont destinées ;
3° Du caractère obligatoire ou facultatif des réponses ;
4° Des conséquences éventuelles, à son égard, d'un défaut de réponse ;
5° Des destinataires ou catégories de destinataires des données ;
6° Des droits qu'elle tient des dispositions de la section 2 du présent chapitre ;
Lorsque de telles données sont recueillies par voie de questionnaires, ceux-ci doivent porter mention des prescriptions figurant aux 1°, 2°, 3° et 6°. »

Le Ministère de l’Education Nationale n’a pas assuré l’information des enfants, des parents et des proches selon les dispositions prévues dans cet article.

3°) Des données à caractère personnel, qui seront conservées pendant 35 ans, ont été collectées dans Base Elèves et la Base Nationale des Identifiants Elèves (BNIE), à partir des fiches de renseignements ordinaires de rentrée qui ne mentionnaient pas le traitement informatique, puis à partir de fiches de renseignements qui ne mentionnaient ni les finalités du traitement, ni le caractère obligatoire ou facultatif des réponses, ni les destinataires (maire, inspecteur de circonscription et inspecteur d’académie), ni les droits d’accès auprès de l’IEN et de l’IA.

4°) Les fiches de renseignements prévues par le MEN à remplir par les parents pour l’année scolaire 2008/2009 comportent de nombreuses irrégularités :
- Elles ne contiennent aucune mention relative au traitement BNIE.
- Elles ne font pas apparaître le partage des données avec l’inspecteur de circonscription et l’Inspecteur d’Académie et elles précisent même dans la première ligne «informations utiles à la gestion du directeur d’école ».
- Elles ne mentionnent pas toutes les finalités du traitement, dont les recherches d’enfants par exemple figurant pourtant dans la déclaration à la CNIL du 24 décembre 2004 visée dans l’arrêté du 20 octobre 2008.
- Elles limitent au directeur d’école la possibilité de faire valoir le droit d’accès, sans mentionner la possibilité de droit d’accès auprès de l’IEN de la circonscription ou auprès de l’IA, alors que l’article 8 de l’arrêté la mentionne.
- Aucune information n’est assurée pour les proches des enfants dont les données à caractère personnel sont susceptibles d’être traitées dans Base Elèves, « personnes à appeler en cas d’urgence et/ou autorisées à prendre l’enfant à la sortie ».

5°) En cette période d’inscriptions en vue de la rentrée 2009, les fiches de renseignements sont distribuées aux parents et certaines ne mentionnent toujours pas les finalités du traitement, ni le caractère obligatoire ou facultatif des réponses, ni les destinataires des données, ni les droits d’accès auprès de l’IEN et de l’IA. Sont aussi distribuées d'anciennes fiches qui ne mentionnent pas le traitement informatique et qui ne peuvent pas être utilisées pour renseigner Base Elèves.

Le Collectif National de Résistance à Base Elèves a souhaité vous communiquer tous ces éléments afin que vous puissiez mesurer de quelle manière l'administration vous implique dans cette collecte illégale de données à caractère personnel.

Aux regards des différents articles de loi susmentionnés, nous vous proposons des arguments à faire valoir pour refuser de participer à une collecte illégale de données à caractère personnel, même si cela est contradictoire avec les directives de votre hiérarchie.

Vous pouvez aussi, si vous êtes Directrice ou Directeur d'école, rejoindre les 190 directrices et directeurs d’écoles signataires de l’appel à la résistance citoyenne contre le fichage des enfants.
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2964

Cordialement,
Le Collectif National de Résistance à Base Elèves, le 7 mai 2009.
base-eleves@orange.fr
http://retraitbaseeleves.wordpress.com

dimanche 10 mai 2009

un long documentaire sur la désobéissance

édition de samedi 9 mai du 12/13 de France 3 régions, documentaire de M.Beaumel sur la désobéissance

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c34b_1214part1&video_number=0

On fiche nos enfants, ne nous en fichons pas !


Officiellement, le système Base-élèves n’est qu’un outil de gestion qui permettrait une meilleure communication entre les administrations. En fait, ce système pose de nombreux problèmes, concernant notamment la nature des informations fichées, l’accessibilité à ces fichiers, la sécurité ...
Une chose est certaine : tout abandon d’une parcelle de liberté est définitif. La protection des données, c’est comme l’environnement et la biodiversité : ce qui est peu à peu grignoté ne se reconstitue jamais.

Portons plainte contre Base-élèves
Malgré l’opposition et la mobilisation de nombreux directeurs, parents et citoyens contre la base élèves, malgré le blocage de formations de directeurs au logiciel B.E, les nombreuses prises de position des élus, l’administration continue à vouloir imposer ce fichage des enfants, décidé sans la moindre consultation, ni avec les parents, ni avec les instituteurs. Les directeurs d’école récalcitrants sont sanctionnés et d’autres, harcelés, menacés, cèdent aux pressions et renseignent Base-élèves souvent contre l’avis d’une partie ou de la totalité des parents concernés. Ignorés et méprisés dans nos droits et revendications, il est temps que nous entamions une action en justice. Conseillés et soutenus par des hommes de loi et notamment par le Syndicat des Avocats de France, nous avons répertorié les différentes atteintes aux lois et conventions relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l’Homme et de l’enfant. Cette plainte pénale contre X déposée par des parents
« simultanément » dans toute la France permettra enfin de faire entendre notre voix !

plus d'informations sur : http://chrbe.free.fr/





vendredi 8 mai 2009

Midi Libre

Édition du vendredi 8 mai 2009
DR

St-Christol Les parents portent plainte contre Base élèves

À l'appel du collectif parents enseignants du bassin de Lunel, une réunion s'est tenue mardi soir à la mairie de Saint-Christol. Il s'agissait d'informer les enseignants et les parents d'élèves sur les modalités d'un dépôt collectif de plainte contre X concernant la mise en oeuvre du fichier Base élèves. Isabelle Huchard, la directrice de l'école communale, s'exprimant à titre de citoyenne et de parent d'élèves, rappelait l'opposition de nombreux parents et enseignants à ce système de fichage systématique et centralisé des enfants voulu par l'Éducation nationale.
Au-delà du bassin de Lunel, le mouvement de contestation s'étend maintenant à toute la France. Dans l'Hérault, le collectif de résistance à Base élèves appelle les parents à signer le modèle de plainte et à le déposer auprès du parent référent le plus proche. Pour que l'impact de ces plaintes soit le plus important, un dépôt collectif auprès des tribunaux de grande instance de Béziers et de Montpellier aura lieu simultanément le mercredi 27 mai.
Au niveau national, le collectif de résistance à base élèves (CNRBE), conseillé et soutenu par des hommes de loi et notamment par le syndicat des avocats, a répertorié les différentes atteintes aux lois françaises et internationales relatives à la protection de la vie privée, aux droits de l'homme et de l'enfant. Cette plainte pénale contre X déposée par les parents simultanément dans toute la France permettra de faire entendre la voix des parents et enseignants.


Collectif parents enseignants du bassin de Lunel : http://collectifparentssg.blogspot.com
Collectif héraultais de résistance à base élèves : http://chrbe.free.fr
Collectif national de résistance à base élèves : http://retraitbaseeleves.wordpress.com

jeudi 7 mai 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE


COORDINATION NATIONALE
ECOLE EN DANGER
DIMANCHE 17 MAI 2009
« Ils veulent couler l’école,
Remettons-la à flot ! »


Depuis de nombreux mois, des collectifs de salariés de l’éducation et parents, mobilisés dans plus d’une cinquantaine de départements, luttent contre les réformes Darcos et Pécresse et pour un service public d’éducation de qualité pour tous.
Feignant de ne dénombrer que trois mille enseignants en résistance, qu’il assimile à « un noyau radicalisé et brutal », le gouvernement nie l’ampleur et la spécificité du mouvement de contestation (notamment sa durée et sa composition qui dépasse les préoccupations corporatistes).
Après les journées nationales d’actions du mardi 10 mars et du jeudi 2 avril, la Coordination nationale Ecole en Danger (réunie en 4° AG nationale le 18 avril à Chenôve) appelle à une nouvelle journée de mobilisation le dimanche 17 mai afin de permettre à chacun d’afficher son soutien au service public d’éducation.
Dans toute la France, seront organisés des rassemblements et pique-niques à proximité des plans d’eau, afin de montrer au gouvernement que ne nous sommes pas près de enoncer à un service d’éducation de qualité pour tous et que nous continuerons à ensibiliser la population sur la gravité des attaques portées contre l’école, de la maternelle à l’université, à travers les réformes Darcos et Pécresse.

Avec leurs réformes, Darcos et Pécresse veulent couler l’école, remettons-la à flot !

Pour plus d’informations : http://ecoleendanger.17mai.over-blog.com

mercredi 6 mai 2009

à chacun son mode d'action

  • démarche juridique avec la plainte contre Base élèves
Pour + d'infos, vous pouvez vous connecter sur le tout nouveau site
Collectif Héraultais de Résistance à Base Eleve
http://chrbe.free.fr.
et rendez- vous à St- Christol ce mercredi vers 18h30 à la mairie pour une réunion explicative qui répondra à toutes vos questions.

  • raz-de-marée électronique pour l'opération escargot
http://www.operation-escargot-electronique.net/

  • nouvelle pétition pour sauver l'enseignement PUBLIC de la maternelle à l'université
http://www.sauvonslenseignementpublic.fr/

mardi 5 mai 2009

LETTRE d'Hubert Montagner ADRESSÉE À UNE PROFESSEURE DES ÉCOLES D’INDRE ET LOIRE sanctionnée

Le 5 mai 2009
Chère Madame,
je vous remercie vivement pour votre courriel du 2 mai 2009.
Il est inacceptable que vous soyez punis par le Ministre et la hiérarchie de l’Éducation nationale alors que, par votre décision intelligente et responsable, vous n’avez pas voulu vous rendre complices de la nouvelle forme de maltraitance constituée par le temps de soutien obligatoire après la classe. C’est une prise de responsabilité humaniste et civique qui vous honore. Elle montre la voie pour que les enfants en difficulté ne soient pas encore plus épuisés, démotivés... et finalement psychologiquement et intellectuellement détruits par la journée la plus longue du monde (six heures de temps contraint pour toutes les classes d’âges de l’école primaire). En effet, vous savez mieux que le Ministre et l’Inspecteur d’Académie les dégâts supplémentaires que constitue un soutien scolaire après la classe pour les enfants en difficulté, en particulier ceux que l’on enferme sous l’étiquette de l’échec scolaire. Ils viennent s’ajouter aux dégâts générés par l’accroissement de la pression intellectuelle et relationnelle avec le poids augmenté au quotidien de la fréquence et de la durée des apprentissages dits fondamentaux, dans le cadre combiné d’une semaine ramenée arbitrairement à quatre jours (il faut faire en quatre jours ce qui était fait en quatre jours et demi) et de nouveaux programmes imbéciles. Il n’y a plus de temps de respiration au cours de la journée alors qu’il est indispensable pour que tous les enfants, surtout ceux qui sont en difficulté, puissent récupérer de leurs fatigues psychologiques et intellectuelles, et restaurer peu ou prou leurs capacités d’attention, de concentration intellectuelle et de traitement de l’information. Il n’y a plus assez de temps pour que les enfants puissent libérer leurs émotions, leurs sensibilités, capacités et intelligences cachées, ainsi que leur imaginaire lorsqu’ils s’engagent dans les arts plastiques, le chant choral, la narration, la découverte de la nature, les particularités de la vie végétale et animale, l’histoire captivante de nos ancêtres et du monde, les modes de vie dans les différentes cultures humaines... Les enfants apprennent aussi bien le français, ou mieux, au cours de ces temps de diversification et de découverte que dans les situations d’apprentissage formel et explicite de la langue. Bien évidemment, les enseignants le savent.
Si on prend le cours préparatoire comme exemple, aucun enfant de six à sept ans ne peut accepter d’être au quotidien en situation de contrainte intellectuelle et relationnelle pendant deux heures trente minutes pour l’apprentissage du français (10 heures pour la semaine) et une heure quinze pour le calcul et les mathématiques (5 heures par semaine). Les Scandinaves sont horrifiés.
À 16 heures, les enfants en difficulté sont épuisés, enfermés dans leurs peurs, blocages et inhibitions, dans leur anxiété, leurs angoisses... surtout lorsqu’ils se projettent dans le retour à la maison alors que leur milieu familial est en souffrance. Ils le sont déjà au début de l’après-midi ou même, pour les plus fragiles, vulnérables et démunis, dès la fin de la matinée comme le montre l’observation des enfants accueillis dans les écoles de ZEP. Seuls les enfants qui vivent au quotidien dans la sécurité affective, sans déficits de sommeil et sans comportements “perturbés” et/ou “perturbateurs”, peuvent être suffisamment vigilants, attentifs, réceptifs et disponibles au cours de l’après-midi pour capter et traiter les messages du maître, et ainsi se réaliser comme élèves. Et encore, pas tous les jours selon les fluctuations de leurs équilibres physiologiques, émotionnels, affectifs, sociaux et cognitifs.
En imposant sans concertation la semaine de quatre jours, l’augmentation délirante du poids des “fondamentaux” et le soutien accordé après la classe aux enfants en difficulté, le Ministre et la hiérarchie de l’Éducation nationale déshumanisent l’école, accroissent les inégalités et injustices sociales, en conduisant un nombre croissant d’enfants à s’enkyster dans le “désamour” pour l’école et son rejet, et ainsi plus ou moins progressivement dans la marginalité sociale. Ce “système” aberrant et “concentrationnaire” stigmatise les familles qui cumulent les difficultés personnelles, morales, familiales, sociales et culturelles. C’est une honte pour notre pays... en principe l’un des berceaux des Droits de l’Homme. Les étrangers que je rencontre ne comprennent pas ce “système”. On n’aurait pas agi autrement si on avait voulu pérenniser une école à plusieurs vitesses dans laquelle les plus fragiles, vulnérables et démunis ne peuvent même pas passer la première vitesse, et s’engager avec confiance dans le désir de comprendre et d’apprendre faute de pouvoir enclencher les vitesses supérieures qui permettent d’accéder aux différents niveaux des savoirs et des connaissances.
Le tribunal incontournable de l’Histoire retiendra que l’actuel Ministre de l’Education Nationale, ses conseillers patachons et idéologues, et sa hiérarchie vassalisée ont institué un système de maltraitance, de stigmatisation, de culpabilité et d’exclusion implicite qui déshonore notre pays et notre nation.
Il n’y a jamais eu autant d’Inspecteurs d’Académie révoqués qu’en 2008-2009 alors que leur “faute” a été d’entendre et d’essayer de comprendre la décision et le désarroi des enseignants. Les informations qui “remontent du terrain” montrent toutes qu’il n’y a jamais eu autant d’enfants épuisés et déboussolés, et aussi d’enseignants exténués, stressés, démoralisés et culpabilisés par les échecs persistants des élèves les plus fragiles, vulnérables et démunis. Les lettres qu’ils adressent à leurs édiles, souvent le ou la maire, sont pathétiques et souvent bouleversantes. La porte est béante pour la consommation accrue de somnifères, calmants, psychotropes... des enfants, de leurs parents inquiets ou désespérés et de leurs maîtres... qui perdent confiance dans leurs compétences. Les Français sont déjà les plus grands consommateurs de ces molécules !
Par votre refus, vous sauvegardez la dignité de l’école. Merci.
Je suis prêt à vous défendre en tous lieux et devant quiconque, y compris devant les tribunaux si une action judiciaire devait être décidée.
Vous pouvez diffuser sans retenue tout ou partie du présent courriel.

Bien à vous
Hubert Montagner


d'autres articles d'Hubert Montagner, Psychophysiologiste, Professeur des Universités en retraite, ancien Directeur de Recherche à l’INSERM

au sujet des rythmes scolaires
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2008/09/Montagner_rythmesscolaires.aspx

au sujet de la maternelle (réaction au rapport Bentolila)
http://dp.over-blog.com/article-17245289.html

lundi 4 mai 2009

Happening au conseil municipal de Montpellier

Une douzaine de membres des collectifs parents-enseignants de l'Hérault se sont retrouvés aujourd'hui, lundi 4 mai, pour rendre visible notre lutte contre les réformes Darcos auprès de nos élus.
Alors que l'assemblée faisait le point sur l'ordre du jour, une banderole "Ecole en danger" a été déployée et les gilets jaunes se sont découverts.
Après des regards étonnés, le directeur de cabinet de la maire est venu nous assurer qu'un rendez-vous nous serait donné prochainement et que l'avenir de l'école publique serait mis à l'ordre du jour du prochain conseil municipal.
La maire a ensuite pris la parole pour nous assurer de son soutien.
Nous leur avons remis la motion ci-dessous et souhaitons un positionnement clair de leur part, ainsi que des actes, après ces (belles) paroles.

Motion adressée aux élus de Montpellier
Motion des collectifs « parents/enseignants en colère ».

Les enseignants, les parents d’élèves, les membres du RASED,

Considérant
la politique de démantèlement de l’Education Nationale dans le cadre de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques)
la suppression massive de postes d’enseignants (13500 à la rentrée 2009), d’enseignants spécialisés des RASED (1500),
la gestion programmée des remplaçants par une agence privée,
la mise en place du service minimum d’accueil,
le regroupement administratif de plusieurs écoles (EPEP),
la suppression des IUFM...
les menaces qui pèsent sur l’école maternelle avec la mise en place de jardins d’éveil pour les 2/3 ans

Affirment
que nous assistons à la plus grande casse du système éducatif, jamais connue depuis que J. Ferry a rendu l’école publique, obligatoire, gratuite et laïque
que mépriser les enjeux prioritaires de l’éducation nationale est une grave erreur sociale et économique, surtout en période de crise
que les enseignants et les parents d’élèves sont décidés à obtenir les moyens nécessaires pour que les élèves bénéficient d’un enseignement de qualité aussi bien en maternelle qu’en élémentaire
que l’école n’est pas une marchandise

Condamnent
la politique de rupture, de régression et de casse de l’école menée par le gouvernement dans le but de démanteler le service public de l’éducation
les propos inacceptables du ministre de l’éducation nationale vis-à-vis des enseignants de l’école maternelle
la vision comptable de l’école

VOUS demandent en tant qu’élu :

d’entreprendre auprès des instances de l’éducation nationale toutes les démarches possibles afin :

de soutenir les enseignants et les parents d’élèves dans leurs actions et de s’opposer aux fermetures de postes prévues pour la rentrée 2009
de faire barrage à ces divers projets de démantèlement de l’école publique, gratuite et laïque
de vous joindre à la résolution de l’AMF (Association des Maires France) prise lors de son 91éme congrès, notamment sur la partie III 1) concernant l’école publique
d’agir dans le cadre de vos fonctions au sein de toutes les instances où vous siégez (Sivom, Sivu,Communauté des Communes...) pour défendre l’Ecole Publique.

vendredi 1 mai 2009

"Franc succès pour la nuit des écoles"

à lire dans le Midi Libre daté de jeudi 30 avril :

http://www.midilibre.com/articles/2009/04/30/20090430-LUNEL-Franc-succes-pour-la-Nuit-des-ecoles.php5

repris dans la revue de presse du blog national Sauvons l'école publique, Saussines, Lyon, Pau, Nantes, même combat !

http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-30893894.html

et sur la page d'accueil du blog de la nuit des écoles

http://nuit.des.ecoles.over-blog.com/